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Gouvernance: les progrès des entreprises françaises

Une étude réalisée par l'Institut Français des Administrateurs et BearingPoint fait le point sur l'évolution des pratiques et les facteurs-clés de succès de la gouvernance d'entreprise.

Publié par Florence Klein le - mis à jour à
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Gouvernance: les progrès des entreprises françaises

De nets progrès accomplis dans le sens des recommandations de place : « Le visage des Conseils d’administration a changé et progresse clairement, notamment en termes de compétences, de féminisation et d’expérience. » Ces trois critères sont désormais le plus souvent retenus lors de la nomination d’un nouvel administrateur. C’est un des points positifs soulignés par l’étude menée en partenariat par l’Institut Français des Administrateurs et le cabinet BearingPoint auprès de 68 administrateurs et 40 membres de comités de direction ayant répondu à l’enquête.

Une gouvernance en progrès, “à la française”
La fonction d’administrateur tend à se professionnaliser et à s’aligner sur les pratiques internationales. L’étude souligne ainsi que le temps passé à la préparation du Conseil et des Comités augmente : plus de trois jours par mois pour 40 % des administrateurs.
Cependant, les sociétés françaises se caractérisent par la non-dissociation des pouvoirs exécutifs et non exécutifs, avec les mêmes personnes siégeant au Conseil d’Administration et au Comité de Direction, ou au Conseil de surveillance et au directoire. En cela, elles font figure de cas particulier sur la scène internationale, pointe l’étude.

Par ailleurs, alors qu’elle est un facteur important de la bonne gouvernance, l’indépendance des administrateurs ne fait pas partie des critères-clés dans le renouvellement des conseils : à peine 10 % des sondés la jugent clé. Ce qui n’empêche pas le tiers d’entre eux de s’estimer au-dessus de la moyenne en matière de gouvernance !

Interrogés sur l’efficacité du fonctionnement de leurs instances respectives, les membres des Conseils d’administration et des comités de direction se jugent favorablement. La mise en place d’outils de pilotage et d’évaluation a permis de formaliser les processus inhérents à la bonne gouvernance : selon l’étude, le reporting financier est l’outil le plus utilisé par les Conseils et Comités de direction. Dans 80 % des cas, il est utilisé par les deux instances.
Mais les échanges informels restent prépondérants entre les différents acteurs de la gouvernance d’entreprise (actionnaires, Conseil, Comité de direction) : leur poids est jugé prépondérant dans la prise de décision par près des deux tiers des répondants.

L’étude relève également une forte implication des directeurs financiers lors des séminaires réunissant les membres du Comité de direction et du Conseil d’Administration. Parmi les enjeux clés pour les deux instances, la crise a placé en priorité le pilotage de la performance, le cash et l’optimisation : autant de points sur lesquels l’éclairage du directeur financier est nécessaire. L’étude souligne néanmoins que les thèmes de long terme et de stratégie devraient rester prépondérants dans l’agenda des Conseils d’Administration.


Enfin, plus de 50 % des personnes interrogées ne voient pas d’intérêt à faire évoluer la gouvernance française à partir de modèles de gouvernance étrangers, même si le système anglais séduit grâce à la répartition des pouvoirs et la clarté des rôles.


L’étude est consultable sur le site de BearingPoint en lien ici.

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