Norme ISO 20400 sur les achats responsables, bientôt en consultation publique
La nouvelle norme ISO 20400 sur les achats responsables sera en consultation publique à partir du 17 novembre prochain. 47 pays sont engagés dans cette démarche qui aboutira (ou non) fin 2016, à la publication d'un référentiel. Explications.
Isabelle Lambert, chef de projet Afnor et secrétaire du comité ISO achats responsables, nous explique les enjeux de cette nouvelle norme.
Quel est l'enjeu de la consultation publique ?
Ce document va être ouvert aux commentaires auprès de la France entière, c'est ce qui fait la force de cette enquête publique. Toute organisation qui souhaite commenter ce projet pourra donc émettre un point de vue et pourra ensuite participer à une réunion qui permettra de définir la position nationale sur le document. Cette enquête va durer trois mois.
Pourquoi une norme ISO sur les achats responsables ?
Dans notre monde globalisé, les entreprises travaillent avec des partenaires de différentes cultures. Quand nous avons développé cette norme au niveau nationale, nous avons compris toute l'importance d'intégrer cette notion de responsabilité sociétale dans le processus achat. Le fait d'être aujourd'hui dans un contexte de plus en plus ouvert car globalisé, il nous semblait indispensable de partager cette pratique de l'achat responsable avec d'autres pays. C'est pourquoi nous avons monté un comité de projet international qui réuni 47 pays avec qui nous allons définir des recommandations sur comment intégrer cette notion de responsabilité sociétale dans le processus achat.
A qui s'adresse t-elle ?
Cette norme s'adressera à la fois aux directions générales et aux directions achats mais également aux personnes en charge de mettre en oeuvre les processus achats. Cette norme est un document de dialogue qui pourra être utilisé par tous les acteurs de la chaîne. Elle s'adresse à toutes les typologies d'organismes.
Quels freins relatifs à la mise en place de cette norme avez-vous pu identifier ?
Ce sujet a été perçu par certains pays en voie de développement comme un risque potentiel pouvant ralentir leurs échanges commerciaux. Il y a encore tout un travail de sensibilisation et de communication à faire auprès d'eux pour leur expliquer que cette norme n'est pas là pour freiner leurs partenariats. L'Égypte, par exemple, est sur la défensive concernant ce projet car le pays craint de voir apparaitre de vraies barrières au commerce. Si le Brésil, qui copilote le projet, la Chine ou les États-Unis sont très impliqués dans la démarche, d'autres comme l'Inde, sont beaucoup moins actifs.
Sur le même thème
Voir tous les articles Réglementation