Facturation électronique : seulement 5% des ETI et grands comptes sont en conformité
Si les entreprises se disent confiantes quant au déploiement de la facturation électronique à horizon 2026, seulement 5% des ETI et des grands comptes sont aujourd'hui en conformité. Un optimisme étonnant quand on sait qu'elles sont encore très nombreuses à privilégier les e-mails au détriment des plateformes et qu'elles estiment le temps de mise en conformité à minimum un an.
Seulement 5% des ETI et grands comptes sont aujourd'hui en conformité dans leur process de e-facturation sur l'ensemble des prérequis de la loi de Finances, selon une étude* réalisée par OpinionWay pour Quadient, entreprise de relation clients dans le domaine du courrier. Et elles ne sont que 2% du côté des entreprises de 10 salariés.
Des e-mails plutôt que des plateformes
Mais si (trop) peu sont encore en conformité, l'étude révèle que la dématérialisation des factures est un sujet assimilé par une partie non négligeable des entreprises françaises. Sans surprise, les entreprises de plus de 50 salariés sont nettement plus avancées dans ce domaine. Ainis, 64% des ETI et des grands groupes ont mis en place ou sont en cours de déploiement d'un processus de facturation électronique. Concernant les canaux de communication, l'email reste le choix le plus largement adopté par les entreprises (82% des entreprises interrogées) pour transmettre leurs factures, par rapport aux plateformes dédiées : 23% des entreprises le font via un portail web ou Chorus Pro, et seulement 7% via une plateforme d'échange de données par voie électronique (EDI).
Mais si les formats dématérialisés (PDF simple, signature électronique) sont déjà adoptés, ils ne sont pas pour autant tous conformes aux normes légales qui entreront en vigueur à partir du 1er septembre 2026. Ainsi, 83% des entreprises n'utilisent aucun format prérequis par la loi, comme l'EDI, le XML, l'UBL et le CII. En effet, l'usage du papier et du simple PDF adressé par email reste bien répandu : 58% des organisations sondées utilisent le PDF et 43% continuent à adresser des factures au format papier.
Un process de mise en conformité estimé entre 12 et 24 mois voire plus
Pourtant, les décideurs se disent dans leur majorité (67%) plutôt sereins quant à leur capacité à respecter le calendrier prévu. Un optimisme qui surprend lorsqu'on les interroge sur leur appréciation du calendrier de déploiement des travaux de mise en conformité, selon le communiqué de presse de Quadient. Plus de la moitié des répondants (59%) estime que le processus nécessitera au minimum 12 mois. 25% estiment même que le délai sera supérieur à 18 mois, et 1 entreprise sur 10 table sur 24 mois ou plus.
* Étude réalisée par OpinionWay pour Quadient auprès de 364 décideurs consultés dans la gestion de la facturation/comptabilité au sein d'entreprises privées de 10 salariés et plus soumises à l'obligation de facturation électronique (entreprises non exonérées de TVA et ne déléguant pas l'intégralité de leur comptabilité/facturation à un expert-comptable). Les interviews ont été réalisées entre le19 janvier et le 5 février 2024.
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