CSRD : comment piloter et améliorer sa performance extra-financière
Dans un contexte de réglementation accrue, les exigences autour des thématiques environnementales, sociales et de gouvernance sont toujours plus fortes à l'égard des organisations. Ces exigences, parfois perçues comme des contraintes, peuvent aussi devenir une réelle opportunité de développement. Explications.
Transformer ses données d'entreprise en levier de performance pour la réalisation de plan d'actions ESG. Tel est l'objectif de certaines solutions technologiques, à l'image de Pigment. Conçue pour améliorer le pilotage de la performance, cette plateforme de planification stratégique a pour vocation d'aider les entreprises à prendre de meilleures décisions. À l'heure où la directive européenne CSRD oblige les organisations à clarifier leur impact, positif ou négatif, sur des thématiques environnementales, sociales ou encore de gouvernance, l'exploitation des données peut ainsi servir de tremplin, bien au-delà de la seule publication de données dans un rapport de durabilité.
« Le principe consiste à constituer une base de données commune en corrélant un ensemble d'informations pertinentes pour mieux orienter les décisions métiers. Il peut s'agir d'informations financières, commerciales, RH, opérationnelles et bien sûr ESG. En alignant les données, les parties prenantes et les processus, la plateforme unifiée permet d'infuser des réflexes et objectifs extra-financiers dans les décisions prises chaque jour qui dessinent, ensemble, l'avenir de l'organisation », souligne Adrien Gabizon, en charge de la stratégie ESG chez Pigment.
Dans un second temps, l'enjeu est d'utiliser les données ESG comme on utilise les données financières en procédant à des projections et fixations d'objectifs, en créant des scénarii de simulation sur certains paramètres-clefs (liant par exemple les activités de production, de distribution ou de vente à l'empreinte carbone) pour dessiner les trajectoires et implémenter les politiques d'atteinte de ces cibles. Les objectifs ESG doivent être réalisables et crédibles, comme les plans d'actions financiers, avec des résultats réels et mesurables, pour les parties prenantes internes, mais aussi externes (comme les investisseurs ou autorités réglementaires). La solution a pour mission de favoriser la collaboration dans l'optique de fluidifier les processus de reporting, de simulation, de modélisation, de définition et mise en place de processus, mais aussi d'apporter une vision globale et temps-réel des activités de l'entreprise et de l'impact de ses actions.
Les impératifs de la directive CSRD nécessitent de collecter un grand nombre de données dans des domaines variés, mais ce que la réglementation requiert avant tout, c'est que les entreprises s'engagent dans la réduction de leurs impacts négatifs, la prise en compte de leurs impacts positifs et l'intégration de leurs risques et opportunités dans leurs modèles d'affaires. Comme l'indique Adrien Gabizon : « Pour répondre aux exigences de cette nouvelle directive, il faut certes faire un état des lieux, mais aussi dessiner une trajectoire et implémenter une politique de durabilité en pilotant de près ses plans d'action".
Au-delà de la production de rapports qui est souvent le point d'attention central de la CSRD et auquel la plateforme répond en intégrant tous les points de données qualitatives et quantitatives demandées par les ESRS, Pigment a vocation à comprendre comment la directive se matérialise dans les organisations avec toutes ses implications métiers, pour ensuite aller plus loin et mettre en oeuvre des politiques qui ont un impact correctif sur les indicateurs ESG mesurés.
À titre d'exemple, « notre solution permet de proposer des scénarii sur n'importe quelle partie de vos activités, par exemple en les reliant à votre empreinte carbone, laquelle est directement liée à la nature et au volume des ventes. Elle peut ainsi identifier les leviers à actionner pour modifier ses priorités commerciales ou sa politique de transport, tout en restant en phase avec ses objectifs de réduction d'émissions de CO2 », poursuit-il. Dans le domaine social par exemple, la meilleure connaissance des profils des collaborateurs permet en outre de prendre des décisions plus souhaitables de recrutement, de formation ou de gestion des compétences.
La clef réside dans la capacité à aligner, embarquer et unifier l'ensemble des parties prenantes, des données et des processus pour intégrer à chacune des décisions une dimension non seulement financière et opérationnelle, mais aussi ESG. Ainsi seulement une organisation peut-elle piloter et améliorer sa performance extra-financière.
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