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Jean Marchal : “Non, l'externalisation comptable ne m'a pas tuer…”

Cette démarche n'a pas la faveur des Daf. Pourtant, elle est une solution parfaitement adaptée à certains contextes. Pour preuve, le retour d'expérience d'un ancien Daf. Reste un obstacle : son propre ego.

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Jean Marchal : “Non, l'externalisation comptable ne m'a pas tuer…”

Vous qui réfléchissez à l’externalisation de vos services comptables ou qui avez balayé cette option d’un revers de la main, voici un retour d’expérience. Le contexte : une société de 1 400 personnes créée par reprise des actifs d’une société en liquidation, un domaine d’activité compliqué (transport sous température dirigée), une fonction administrative et financière sur plusieurs sites (environ 40 personnes en central) et des méthodes et outils obsolètes. J’en prends la direction financière dès la création de la société, avec comme premiers challenges la sortie des comptes de résultats dès le premier mois, la rationalisation des process, l’introduction programmée d’outils modernes (tels que la dématérialisation des factures fournisseurs), bref, avec l’objectif de doter l’entreprise d’une Daf efficace.

Sur les bons conseils de collègues Daf, je décide donc, après en avoir convaincu la direction, d’externaliser les fonctions comptabilité, trésorerie et paie chez un des leaders du marché de l’expertise comptable qui accepte de reprendre une partie du personnel.

Les avantages de cette solution sont nombreux, je citerais :
– la possibilité de moderniser rapidement outils et process grâce à l’apport du prestataire et à ses équipes support ;
– le fait que la direction administrative et financière se retrouve concentrée sur l’action et le support aux opérations, pas sur la production du chiffre ;
– les gains de productivité liés à la plus grande compétence métier du prestataire (la tenue de la comptabilité est son cœur de métier) ;
– sans compter, que souvent la comptabilité tenue par un tiers (connu) crédibilise les chiffres sortis en dehors des périodes légales.

En contrepartie :
– il faut accepter de perdre une part de compétence dans l’entreprise ;
– il faut convaincre des dirigeants parfois hostiles à cette solution, craignant une perte de contrôle ;
– le retour en arrière n’est pas une vraie option car, la réinternalisation est compliquée ;
– et enfin, il faut accepter, comme Daf, d’avoir des équipes directes réduites, ça peut poser problème… si on a un ego trop développé !

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