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Après Covid-19 : 7 sujets dont les Daf doivent s'emparer en priorité

A l'occasion du Board Day, qui a eu lieu le 16 juin 2020, EY a dégagé les 7 priorités des Daf à la suite du Covid-19. Au programme, digitalisation mais aussi développement durable et gestion des talents.

Publié par Eve Mennesson le | Mis à jour le
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Après Covid-19 : 7 sujets dont les Daf doivent s'emparer en priorité
© jirsak - stock.adobe.com

Bien que la crise sanitaire soit encore en cours, le déconfinement a incité les entreprises à penser au retour à la normale. Du côté des Daf, quels sont les sujets prioritaires sur lesquels ils doivent se pencher ? EY en a défini sept à l'occasion du Board Day qui s'est tenu virtuellement le 16 juin 2020.

1- Réorienter le modèle opérationnel

Première priorité des Daf, selon EY : définir de nouvelles pratiques afin que le business puisse continuer. "Il est important que les mouvements engagés se poursuivent comme l'industrialisation de la fonction finance, la simplification des processus mais aussi le travail à distance", précise Mathias Perriot, directeur associé EY.

Il invite aussi à se poser des questions sur les nouveaux besoins de sécurisation mais aussi à reprendre les projets de transformation en définissant de nouveaux process pour pouvoir les mener même si le travail à distance se prolonge ou que des sites sont fermés.

2- Exploiter le plein potentiel de la donnée

"Le thème de la donnée est encore plus important dans un contexte incertain tel que nous le connaissons aujourd'hui", souligne Mathias Perriot. Il s'agit donc de maîtriser ses données (savoir d'où elles viennent) mais aussi de les dynamiser (modéliser des scénarios rapidement avec des niveaux de fiabilité important) et de les synthétiser (en tirer la substantifique moelle).

"Concrètement, il faut mettre en place des solutions capables de faire le lien entre les données granulaires de la finance et la vision top-down du management, mais aussi faire des revues des règles de calcul pour les rendre plus simples, les harmoniser avec pour objectif de simplifier la lecture pour les opérationnels et simplifier le pilotage", précise Mathias Perriot.

3- Ajuster la communication financière

Au niveau de la communication financière, les Daf doivent la remettre à plat afin de s'assurer que les informations communiquées sont toujours pertinentes ainsi que l'interprétation des normes. Mathias Perriot donne l'exemple de l'évaluation des actifs financiers et des impôts différés, la dégradation des actifs corporels et incorporels et la valorisation des stocks.

4- S'affirmer comme un acteur de la transformation durable

Si ce n'est pas un sujet nouveau, le développement durable va, selon EY, devenir significatif. "Les marchés, les régulateurs vont porter une attention encore plus particulière à ces sujets-là et la finance se doit d'être assise à la table quand on parle de ces sujets de transformation durable pour pouvoir agir sur ce volet-là et non le subir", avance Pierre Chesnoy, senior manager chez EY.

Même si les contours de ce qui sera demandé aux entreprises sont encore flous, EY a avancé le sujet de comptabilité environnementale ou de la taxonomie européenne concernant les obligations vertes. "La finance doit se positionner dès aujourd'hui pour répondre aux sujets de demain notamment sur les critères qui vont être demandés et la façon de les mesurer", note Pierre Chesnoy.

5- Promouvoir une "marque finance" incarnée par ses talents

"Dans un contexte où les données sont au coeur du dispositif, où les manières de travailler évoluent, où on intègre des dimensions durables, il faut se poser de la question de la proposition que l'on veut porter pour ses équipes", estime Pierre Chesnoy. Cela concerne les plans de carrière mais aussi les valeurs humaines et morales : il s'agit de redonner du sens.

Se pose aussi la question des types de profils recherchés, les compétences désirés (qui s'élargissent aux données, risques, marketing, etc...).

6- Enrichir son offre de services

Quelle valeur la fonction finance veut et peut apporter au-delà des activités traditionnelles ? "Cela se résume par la question suivante : quelles sont les compétences et expertises au sein de la fonction finance et que je pourrais utiliser pour mettre à disposition de nouveaux services ?", indique Mathias Perriot.

Il donne l'exemple de l'analyse de la profitabilité de certaines lignes de service ou certains métiers ou encore exploiter des compétences autour de la manipulation de données mais aussi, en externe, de services de comptabilité fournisseurs pour tiers, de reporting réglementaire local ou d'analyse du risque crédit.

7- Vers une finance "powered by tech" ?

Le sujet principal est d'aligner les besoins technologiques avec les besoins fonctionnels. "Il faut se poser la question de la bonne adaptation des outils technologiques aux besoins fonctionnels mais aussi du destin technologique que la finance veut prendre en main", propose Mathias Perriot.

Il parle du sujet de la gouvernance et de l'efficacité de la collaboration entre la fonction finance et l'IT (coût, délais, alignement des priorités, etc). Les Daf veulent en effet reprendre en main certains sujets IT.

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