[Tribune] Solvency II et le Daf d'une société d'assurance : les 3 piliers
Le Daf d'une société d'assurance, sous Solvency II, devra répondre à deux nouvelles exigences de gestion du risque opérationnel: atteindre un niveau de confiance de 95,5% par an et fournir aux actuaires les données de modélisation des "Risques, Opportunités et Résultats". Conseils
L'exigence d'articuler les trois piliers de Solvency II par un système de contrôle interne approprié aux processus d'ERM axés ORSA met les CFO en première ligne de la création de valeur : les 3 piliers ont un lien direct avec la gouvernance des capitaux (Pilier 1), avec la gouvernance des risques -par l'interaction en temps réel des fonctions de contrôle interne finance, GRH et gestion des opérations- (Pilier 2) et enfin la gouvernance de la performance financière "risques, opportunités et résultats" à court, moyen et long termes (Pilier 3).
La méthode existe déjà
Dans les faits ORSA en tant que comptabilité de gestion est déjà une méthode qui s'impose à tous. Il suffit pour s'en convaincre de regarder ses objectifs (cf. manuel d'orientation de base) sur le modèle d'évaluation de la solvabilité. Le premier est de favoriser pour tous les assureurs un niveau efficace de l'ERM, à travers lequel l'assureur évalue et surveille les risques pertinents identifiés en utilisant des techniques appropriées pour appuyer ses décisions. Le second objectif de l'ORSA est de mesurer l'impact de l'évaluation des risques sur la stratégie, les objectifs, les chiffres d'affaires et les budgets futurs : ORSA/FLAOR étant aussi prospectif.
Donc, les pratiques qui soutiennent le FLAOR sont susceptibles de constituer un processus d'ERM unifié dans lequel l'information sur le risque est également utilisée pour aider à évaluer, planifier et gérer la MPAR (Mesure de la Performance Ajustée pour le Risque).
Quel reporting interne?
Via le rapport interne, les régulateurs attendent des entreprises un partage des résultats et conclusions de chaque FLAOR avec "tout le personnel concerné" : ceci sous-entend que le processus de gestion du risque intègre tout le personnel. D'où le bulletin de performance en ligne qui est attribué sur code confidentiel par l'Intranet IT-IRM de comptabilité analytique à chaque membre du personnel pour suivre et améliorer ses résultats ainsi que son salaire variable. D'où également l'exigence des données internes de modélisation des "Risques, Opportunités et Résultats" au titre du reporting intégré.
A propos du rapport externe
Le rapport externe devra inclure les résultats et les conclusions tirées par le management. L'objectif étant que les régulateurs soient convaincus que le management utilise l'information pour diriger l'entreprise. Les méthodes et les hypothèses utilisées devront être expliquées et une comparaison devra être établie entre les exigences de fonds propres réglementaires et les fonds propres économique de l'entreprise.
Pilotage, modélisation actuarielle, interdépendance des risques, quel rôle pour le CFO
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