Recherche

Les DAF face à l'IA : une nécessaire adaptation

La scale-up Neobrain vient de publier une étude d'impact de l'intelligence artificielle sur les fonctions administratives et financières. De belles opportunités sont d'ores et déjà envisageables mais également des risques et une indispensable montée en compétences des professionnels.

Publié par le - mis à jour à
Lecture
3 min
  • Imprimer
Les DAF face à l'IA : une nécessaire adaptation

L'IA et les métiers de la direction financière : quelles synergies ?

Les fonctions finance ont entamé, depuis plusieurs années, une large transformation technologique avec des processus de dématérialisation ou d'automatisation de certaines tâches. Ainsi, des activités disparaissent progressivement, comme la saisie de données, l'enregistrement de pièces comptables ou encore le provisioning.

Mais l'impact de l'IA, ou plutôt « des » IA, dans la finance sera (et est déjà) bien plus important. L'IA « traditionnelle » se concentre sur l'analyse des données et l'automatisation des processus. Par exemple, elle influe directement sur l'identification des anomalies, la détection des fraudes, la conformité ou encore la gestion des risques. Quant à l'IA dite « générative », qui utilise des LLM pour créer et innover, celle-ci sera utile pour la rédaction de contenus financiers, de rapports, ou encore pour la modélisation de scénarios à venir.

Bientôt de nouveaux métiers dans la finance... qui remplaceront les anciens

L'étude menée par Neobrain identifie 4 catégories d'emplois face à la montée en puissance de l'intelligence artificielle :

  • les fonctions menacées : analyste budgétaire, comptable ;
  • les fonctions augmentées : contrôleur de gestion, trésorier ;
  • les fonctions protégées : DAF, consultant SI fonctionnel finance ;
  • les fonctions créées : responsable de l'intégration et de la connectivité des systèmes.

Le rapport distingue de la même manière 3 types de compétences :

  • les compétences à risque : celles qui incluent des tâches routinières et automatisables, telles que la saisie comptable et la vérification des états financiers ;
  • les compétences résilientes : celles qui nécessitent un jugement humain et une analyse stratégique, comme la gestion de projet et l'évaluation des performances ;
  • les compétences émergentes : celles qui viennent renforcer la surveillance, la précision et l'efficience dans les opérations financières.

On trouve plus précisément parmi les compétences émergentes :

  • le prompting, c'est-à-dire le fait d'articuler efficacement des directives à l'IA pour détecter des fraudes, configurer des alertes financières automatisées ou encore, optimiser le provisionnement ;
  • l'analyse des risques grâce à l'IA ;
  • et l'optimisation des processus à travers l'intelligence artificielle, à savoir implémenter l'IA pour automatiser et affiner les procédures comptables et financières.

« Comme dans toute transformation, les potentielles destructions de postes font partie d'un cycle qui aboutira aussi à la création de nouveaux métiers », commente le CEO de Neobrain Paul Courtaud. « Les entreprises ont eu 50 ans pour s'adapter à la révolution industrielle, 20 ans pour la microinformatique, 8 ans pour internet... avec l'avènement de l'IA, elles ont tout juste 3 ans pour passer le cap ! », prévient-il par ailleurs.

Sur le même thème

Voir tous les articles BI
S'abonner
au magazine
Retour haut de page