La gestion des talents, une priorité pour les DAF
Neuf directeurs financiers et experts de la finance se sont réunis le 25 mai dernier à Paris dans le cadre du Cercle des DAF organisé par Cegid et DAF Magazine. Cet évènement fut l’occasion de discuter de la rétention et de la fidélisation des talents, des enjeux clés pour les directions financières.
Comment fidéliser les équipes finances ? Comment rendre leurs missions motivantes ? Quels sont les leviers d’attractivité des talents ? Des questions essentielles, qui ont été abordées lors d’un petit-déjeuner networking le 25 mai dernier au Ritz à Paris, dans le cadre du Cercle des DAF. Organisé par Cegid et DAF Magazine, ce rendez-vous vise à animer et réunir plusieurs fois par an une communauté de directeurs financiers provenant de différents horizons afin de travailler en intelligence collective sur plusieurs sujets.
Pour cette deuxième édition, neuf directeurs financiers et experts de la finance ont répondu présent : Laure Perréard, DAF d’Odity, Emmanuelle Brun-Neckebrock, DAF de SAP, Nicolas Zanelli, CFO de Messika, Thierry Sar, CFO de Finegan, Antoine Tamboloni, DAF de Châteauform’, Carlo Poggi, DAF d’Amplifon, Mathieu Delacour, DAF de l’IPAG, Thomas Courtois, p-dg de la fintech Nickel et Jean-Baptiste Auzou, directeur de la business unit Finance & Tax au sein de Cegid.
Flexibilité et développement des compétences
Pour attirer et fidéliser les talents, la flexibilité est un critère clé. L’ensemble des participants se sont accordés à dire que la mise en place d’une politique de télétravail semble aujourd’hui incontournable. Cependant, il est essentiel, selon eux, de trouver un juste équilibre entre travail à domicile et sur site pour éviter un désengagement des équipes. Pour donner envie aux collaborateurs de revenir au bureau, il est important de leur proposer un environnement de travail agréable associé à des services de qualité.
Autre aspect important : les missions qui doivent être attractives. Les directeurs financiers disposent de plusieurs leviers pour dégager leurs équipes des tâches à faible valeur ajoutée (mise en place d’un centre de services partagés, développement d’outils digitaux…). Les participants ont aussi souligné le fait qu’il fallait offrir des perspectives d’évolution à leurs équipes et développer leurs compétences à travers des formations. Un enjeu clé, d’autant que certains métiers de la finance sont amenés à se transformer avec la numérisation des process.
La rémunération reste un critère important
La rémunération reste aussi un critère essentiel pour les collaborateurs, mais elle ne se suffit plus à elle seule et vient en complément des autres avantages sociaux. Dans le contexte actuel de guerre des talents, les DAF doivent malgré tout veiller à rester au prix du marché pour attirer de nouvelles recrues et éviter un turnover trop important au sein de leurs équipes.
Parmi les prochains défis RH qu’ils devront relever, les DAF ont mis en avant l’extra-financier, qui devrait prendre de plus en plus d’ampleur dans les années à venir, mais également la mixité au sein de leurs équipes, et plus globalement au sein de leur groupe. Faire évoluer les profils dont les missions devraient être amener à disparaître dans les prochaines années avec l’automatisation de certains process représente aussi un challenge. Par ailleurs, le développement de certaines softskills sera primordial, notamment les aptitudes de communication et de collaboration, et le fait d’avoir une capacité de recul et d’analyse critique.