Le BYOD fait peser une menace sécuritaire sur l'entreprise
BYOD : quatre lettres qui font peur... Tel pourrait être le sous-titre d'une récente étude, commanditée par HP, qui sonde les entreprises européennes sur cette pratique consistant, pour un collaborateur, à utiliser son équipement informatique personnel à titre professionnel.
Il y a adaptabilité et adaptabilité. Si, selon une étude récente rendue publique par HP, les directeurs informatiques européens sont 61% à avoir renouvelé le parc d'équipement de leur entreprise dans l'année précédent leur réponse - un chiffre qui pointe surtout du doigt la vitesse grand "V" à laquelle l'offre se renouvelle sur le marché informatique -; cela ne trahit en rien de leur part une stratégie d'intégration des technologies portables, sur lesquels portent pourtant massivement ces achats.
Des entreprises enthousiastes vis-à-vis des technologies mobiles, mais...
Réalisée en juillet 2014 par le cabinet Redshift Research auprès de 1130 décideurs informatiques répartis dans huit pays européens, l'étude annonce en effet que les achats de tablettes, smartphones et 2 en 1 en entreprise devraient croître de respectivement 17%, 11% et 12% à l'horizon 2020. Seuls les achats de phablettes devraient suivre une courbe de progression plus faible avec une croissance à hauteur de 5% sur la même échéance. Pourtant, moins d'un quart des décideurs IT interrogés (24%) disent leur entreprise bien équipée pour répondre aux enjeux du travail en mobilité.
Plus spécifiquement, la pratique du BYOD (Bring Your Own Device) qui consiste à amener son équipement informatique mobile au travail fait peser sur les entreprises une menace sécuritaire qu'elles n'ont pas encore envisagé stratégiquement. Ainsi, 70% d'entre elles n'ont pas déployé de règle pour encadrer cette pratique. Un chiffre gonflé par les petites entreprises : 62% des entités de 50 employés ou moins n'ont pas mis au point de stratégie dédiée contre 34% pour celles de 501 à 1000 employés.
... mal préparées aux grands enjeux de la mobilité en entreprise
Plus paradoxal encore : ce manque de préparation ne trahit en rien un manque de préoccupation de la part des entreprises. Loin d'être sereines, ces dernières craignent à 50% les conséquences de l'utilisation en leur sein des terminaux mobiles appartenant à leurs collaborateurs. La cause principale d'inquiétude ? Les virus et autres logiciels malveillants - cités par 36% des personnes interrogées.
Il faut dire que les dispositifs personnels inspirent moins la confiance que ceux intégrés de manière permanente dans un écosystème d'entreprise. C'est en tout cas l'avis de non moins de 43% des décideurs informatiques, qui les jugent plus vulnérables aux menaces extérieures. A titre de comparaison, ils sont 70% à estimer les ordinateurs d'entreprise correctement protégés.
Voilà pour les craintes. Dans les faits, 20% des entreprises rapportent avoir subi une faille de sécurité au cours de l'année écoulée imputable à l'utilisation d'un appareil personnel par un collaborateur. Un scénario qui s'est répété plus de 5 fois sur la même période pour 2% d'entre elles.
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Autre point important à émerger de l'étude :l'utilisation des PC de bureau en entreprise ne devrait enregistrer qu'une baisse légère d'ici à 2020, passant de 53% à 46%. Le début d'un déclin ou la preuve que le nouveau ne chasse pas (forcément) l'ancien ?
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