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Une retraite supplémentaire pour un revenu différé moins chargé

A l'heure où le système de retraite par répartition est fragilisé par l'arrivée massive des papy-boomers, offrir un dispositif d'épargne retraite aux salariés répond à une préoccupation de plus en plus prégnante.

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Une retraite supplémentaire pour un revenu différé moins chargé

Le système de retraite par répartition souffre et les salariés de tous les secteurs assistent, inquiets et impuissants, au creusement de son déficit abyssal. Selon un sondage Odoxa réalisé en février 2015, 57 % des salariés du privé pensent que l'Agirc et l'Arrco pourraient faire faillite dans les cinq prochaines années. Dès lors, compter sur son entreprise pour assurer un complément de retraite par capitalisation est devenu un facteur d'attachement non négligeable pour nombre de salariés.Qu'en est-il dans la réalité des directions RH et financières ? Un tiers des entreprises ont mis en place un dispositif d'épargne d'après le 10ème Baromètre de la Prévoyance réalisé par le Crédoc, dont 46% ont opté pour une épargne retraite et 42% une épargne salariale.

Un dispositif rarement " bien vendu "

Mais si le dispositif d'épargne retraite est plus fréquent que l'épargne salariale, surtout au sein des PME, il est rarement bien " vendu " auprès des collaborateurs, qui se perdent souvent entre intéressement, participation et retraite supplémentaire. Surtout, l'épargne retraite est rarement présentée comme une forme d'augmentation de salaire différée, ce qu'elle est : puisqu'elle se traduira concrètement par une amélioration du revenu du futur retraité, pour un coût direct significativement moins élevé pour son entreprise. Car la participation de l'employeur au financement d'une retraite supplémentaire peut être exonérée de cotisations sociales. En 2015, cette exonération s'applique, par an et par salarié, dans la limite du plus élevé des plafonds suivants : soit 1 902 € (5 % du plafond annuel de la Sécurité sociale ou Pass), soit 5 % de la rémunération retenue jusqu'à cinq fois le montant du Pass (déduction maximale de 9 510 €). Mais attention, car cette contribution patronale reste soumise à la CSG-CRDS et, pour la part exonérée de cotisations, au forfait social. En outre, pour les DAF soucieux d'optimisation fiscale, les contributions à un régime de retraite supplémentaire sont, sous certaines conditions (régime obligatoire et collectif notamment), déductibles du résultat imposable de l'entreprise.

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