Accès au crédit et activité en 2012 : la vision des ETI et des PME
Si 46 % des ETI anticipent une hausse de leur activité en 2012, 25 % des dirigeants de PME sont, eux, “très inquiets”. Pour tous, l'accès au crédit se resserre.
« Les ETI poursuivent leur croissance au ralenti » , selon l’enquête annuelle de conjoncture menée, en mars 2012, par la DGCIS et Oséo, auprès des ETI nationales, versus « l’inquiétude des patrons de PME à un niveau record depuis trois ans » de la 14e édition du baromètre de KPMG et de la CGPME sur le financement et l’accès au crédit des PME.
Côté ETI, 30 % se disent pénalisées par le resserrement du crédit, contre 20 % en 2011. Le durcissement des conditions d’accès au crédit est assez vivement ressenti par les dirigeants, avec un coût des concours de trésorerie plus contraignant qu’en 2011. La hausse du prix des prêts à moyen et long terme pèse aussi plus nettement. En 2012, la trésorerie des ETI innovantes et performantes à l’international ne devrait pas se dégrader.
Côté PME, 73 % des patrons de PME constatent au moins une mesure de durcissement des conditions de financement par les banques, contre 68 % lors des deux enquêtes précédentes. Ces difficultés sont davantage ressenties dans les PME ayant besoin de financer l’exploitation (81 %) et des investissements (83 %). La modalité de durcissement la plus fréquente reste le niveau des frais ou la faiblesse des montants accordés. Les demandes de garanties supplémentaires connaissent une forte hausse (41 %, +8 points).
Les ETI, toujours selon l’enquête de la DGCIS et Oséo, se montrent globalement optimistes pour 2012 puisque 46 % anticipent une hausse de leur activité. Mais chez les PME (baromètre de KPMG et de la CGPME), on constate que l’inquiétude des dirigeants pour l’économie française connaît un regain important, affectant désormais 86 % d’entre eux (+13 points par rapport à mars 2012). Près de deux fois plus de dirigeants se déclarent même “très inquiets” (25 %, contre 13 % en mars), soit un niveau record depuis la création du baromètre en février 2009.
Ce pessimisme affecte également les perspectives pour le second semestre, puisque plus de la moitié des patrons de PME interrogés (56 %, +12 points) déclarent être inquiets pour leur activité en 2012, dont 12 % “très inquiets” (+8 points).
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