Repenser la trésorerie : une fonction sous-estimée à réinventer en 2025

Souvent associée à une image vieillissante et à des processus obsolètes, la fonction trésorerie doit évoluer. En effet, 68 % des dirigeants français^[1] estiment qu'à mesure que leur organisation se développe et que leurs finances se complexifient, le rôle de la trésorerie devient de plus en plus essentiel, soulignant ainsi l'importance d'une refonte de cette fonction clé.

La fonction trésorerie est-elle efficace ?

Pour maximiser la performance des entreprises en 2025, les dirigeants ont besoin d'une fonction trésorerie parfaitement optimisée. D'ailleurs, 83 % des sociétés françaises la jugent efficace. Un chiffre rassurant mais soumis à des variations : dans un environnement économique en constante évolution, la définition même de "l'efficacité" ne cesse de se transformer.

Aujourd'hui, la fonction trésorerie ne se limite pas à préserver les fonds. Elle doit assurer un contrôle rigoureux des flux financiers, optimiser l'utilisation des excédents de trésorerie, tout en restant agile face aux imprévus économiques. Avec l'évolution des taux d'intérêt, les attentes ont grandi : la trésorerie doit optimiser le rendement des liquidités disponibles.

Pourtant, un décalage persiste entre ces attentes et la réalité opérationnelle. Les outils financiers ont considérablement évolué, mais la trésorerie peine à suivre le rythme. Les équipes, garantes d'assurer la stabilité financière, se trouvent submergées par des processus manuels chronophages qui freinent l'efficacité, réduisent l'agilité et parfois même leur motivation.

Alors, comment les dirigeants peuvent-ils combler ce fossé et transformer leur trésorerie en un véritable levier de performance ?

La nécessité de repenser la fonction trésorerie

La première étape clé pour les dirigeants est de définir leurs priorités. La prévision et le suivi de la position de trésorerie sont essentiels pour une gestion efficace. L'automatisation des tâches manuelles est un élément souvent sous-estimé, alors qu'il joue un rôle primordial dans l'amélioration de la visibilité financière et la gestion des incertitudes.

Pour aider les entreprises à atteindre leurs objectifs et à préparer leur fonction trésorerie aux défis à venir, voici trois leviers stratégiques à activer :

Obtenir une vision globale et centralisée

L'instabilité économique rend la gestion des incertitudes plus complexe que jamais pour les équipes financières. Pourtant, 42 % des organisations françaises ne sont pas convaincues d'avoir une visibilité suffisante pour prendre des décisions éclairées et réagir efficacement aux événements financiers majeurs.

Pour y remédier, les dirigeants doivent centraliser en temps réel tous leurs comptes bancaires, soldes et activités financières. 69 % des entreprises estiment qu'une telle approche unifiée est essentielle pour une visibilité totale. Toutefois, la fonction financière n'est jamais figée, les dirigeants doivent constamment réévaluer les outils mis en place afin d'optimiser le contrôle des dépenses et la réactivité face aux imprévus.

Optimiser l'utilisation de la trésorerie

Maximiser la croissance repose sur une meilleure optimisation des ressources existantes. C'est pourquoi 38 % des organisations françaises considèrent la gestion des flux de trésorerie comme essentielle pour les 12 prochains mois.

Un des leviers clés réside dans la gestion des frais de transaction en devises. Par exemple, une entreprise effectuant d'importants paiements en dollars américains peut perdre des sommes considérables en frais de change. Or les équipes financières, déjà sollicitées, peinent à suivre ces coûts. C'est là qu'interviennent les outils modernes et l'analyse de données, permettant d'identifier les opportunités d'optimisation, comme l'ouverture d'un compte supplémentaire, tout en mettant en évidence les économies potentielles.

Cet exemple d'initiative aide à éviter que la trésorerie disponible ne reste inactive et garantit une gestion optimisée des fonds.

Prioriser les missions essentielles

Pour transformer la fonction trésorerie, les dirigeants doivent repenser l'usage du temps par leurs équipes. Aujourd'hui, celles-ci consacrent l'équivalent de 158 jours ouvrés par an à des tâches manuelles liées à la trésorerie, nuisant ainsi à la prise de décision.

L'automatisation est la clé pour remédier à cette situation. Qu'il s'agisse de gérer les limites de crédit ou de suivre en temps réel les événements financiers majeurs, elle libère du temps pour des tâches à forte valeur ajoutée. Elle réduit aussi le risque d'erreurs humaines, une préoccupation pour 35 % des entreprises lors des paiements manuels. Dans un environnement où la pression sur les équipes financières ne cesse d'augmenter, l'efficacité et la sérénité deviennent essentielles. La règle est simple : si une tâche peut être automatisée, l'investissement en vaut la peine.

L'heure vient à l'évolution

La fonction trésorerie est un pilier de la finance des organisations et doit être adaptée aux exigences du 21e siècle. Cela passe par l'adoption de nouvelles technologies et d'outils offrant visibilité, automatisation et contrôle, afin d'atteindre une stabilité financière.

Centraliser toutes les opérations de trésorerie sur une plateforme unique, éliminer les contraintes grâce à des flux de travail avancés et des intégrations pertinentes, peut transformer cette fonction en un centre de pilotage stratégique, intégré et prédictif. C'est en repensant leur trésorerie que les entreprises peuvent en faire un véritable levier de performance.

^[1] Pleo, Rapport pour les DAF & DG : comment réussir son année 2025 ?