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Budget 2025 : le Sénat approuve le PLF, les points à retenir pour les entreprises

Le projet de loi de finances (PLF) pour 2025, porté par François Bayrou et son gouvernement, a été adopté par le Sénat le 23 janvier 2025 à une large majorité (217 voix contre 105). Ce texte, qui a connu un parcours parlementaire tumultueux, constitue un jalon clé dans les efforts du gouvernement pour stabiliser les finances publiques et relancer la confiance des acteurs économiques. Quelles sont les principales mesures qui concernent les entreprises ? Explications.

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Budget 2025 : le Sénat approuve le PLF, les points à retenir pour les entreprises

Depuis son dépôt au mois d'octobre par Michel Barnier, alors Premier ministre, le PLF 2025 a subi de nombreux rebondissements :

-Rejeté en première lecture à l'Assemblée nationale, il a été mis en pause après la censure du précédent gouvernement, en novembre 2024.

-François Bayrou, successeur de Michel Barnier, a repris le projet en apportant des modifications, notamment sur les coupes budgétaires et la surtaxe sur les sociétés, en ce début d'année.

Contre toute attente, le texte, largement remanié, a donc été adopté ce jeudi 23 janvier par le Sénat avec des concessions stratégiques, mais sans le soutien des socialistes. Ces derniers critiquent des coupes dans des domaines sensibles tels que l'écologie, le logement, et l'aide au développement. La prochaine étape est fixée au 30 janvier.

Prochaine étape : une commission mixte paritaire (CMP) réunira sept sénateurs et sept députés pour élaborer un texte de compromis entre les deux chambres. Ce sera l'une des dernières opportunités pour intégrer des ajustements avant un vote définitif, prévu à la mi-février.

Mesures clés du budget 2025 pour les entreprises

Le gouvernement Bayrou a mis un point d'honneur à protéger les entreprises, considérées comme un levier essentiel de croissance économique.

- Surtaxe d'impôt sur les sociétés

Initialement prévue pour deux ans, la surtaxe d'IS ne s'appliquera qu'en 2025, une décision saluée par le secteur privé.

Éric Lombard, ministre de l'Économie et des Finances, a affirmé dans un entretien aux Echos : « Les entreprises sont la source première de richesse d'un pays. Il est essentiel de préserver leur compétitivité tout en réduisant le déficit public. »

- Allègements de charges sociales

Avec un coût annuel de 80 milliards d'euros, les allègements de charges restent un sujet sensible. Le gouvernement a cependant confirmé un accord parlementaire pour maintenir une réduction de 1,6 milliard d'euros, évitant d'aggraver la pression sur les entreprises.

- La flat tax reste à 30 %

Le relèvement du taux de 30 % de la flat tax sur les revenus du capital « n'est plus d'actualité, ni aujourd'hui, ni demain », a confirmé le ministre. Il se dit « réservé » sur la proposition faite au Sénat d'augmenter le « versement mobilité » payé par les entreprises au profit des régions.

« C'est un signal de soutien à nos entreprises », a-t-il fait indiqué. Éric Lombard a affirmé être « pro-entreprise et pragmatique », alors que l'incertitude politique a nettement pesé sur l'activité des entreprises depuis juin 2024.

Objectifs budgétaires et défis à venir

Le PLF 2025 vise une réduction du déficit à 5,4 % du PIB, un objectif ambitieux dans un contexte économique incertain. Reste à savoir comment le gouvernement relèvera un défi de taille, trouver un équilibre entre la soutenabilité budgétaire, avec des coupes ciblées pour limiter la dette, et la protection des ménages et des entreprises, afin de ne pas étouffer l'économie.

Un projet sous haute tension

Le budget 2025 reflète les priorités stratégiques du gouvernement Bayrou : rassurer les entreprises, protéger les ménages, et réduire le déficit public. Mais avec une opposition divisée et des tensions au sein même de la majorité, le chemin vers l'adoption définitive reste semé d'embûches.

Le résultat de la commission mixte paritaire et les éventuelles décisions autour du 49.3 seront déterminants pour la suite. Les prochains jours s'annoncent cruciaux pour l'avenir des finances publiques françaises.

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