La parité dans les métiers du risk management à son plus haut niveau en 2024 !
Parité, risques cyber de plus en plus complexes, gestion des risques RSE... le profil-type du risk manager est en pleine mutation. Une diversification des profils et une féminisation de la profession à un niveau inédit sont les principales évolutions du dernier baromètre biennal 2024 de l'Amrae. Détails.
L'Association pour le management des risques et des assurances de l'entreprise (AMRAE) vient de publier son dernier baromètre auquel, au total, 275 risk managers (dont 50 % de « top risk managers ») ont répondu à l'enquête métier qui donne une vision globale de la réalité de leur rôle et positionnement dans les entreprises.
Des profils expérimentés et plus jeunes
Dans le détail, 70 % des top risk managers sont âgés de plus de 46 ans, quand 23 % ont entre 36 et 45 ans. L'étude démontre toutefois un renouvellement générationnel « avec l'arrivée de profils plus jeunes, 30 % ayant moins de 45 ans ».
Cinq fonctions composent aujourd'hui les métiers du risk management : le responsable ERM (gestion des risques entreprise), le responsable assurance et prévention, le responsable crises et continuité, le responsable contrôle interne et le responsable conformité (compliance).
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« Ces cinq fonctions ont deux grandes qualités communes : l'organisation et la rigueur d'une part, et a capacité à récolter des information dans l'entourage d'autre part, autrement dit une capacité à communiquer et coconstruire », précise Thibault Bulabois pilote du baromètre 2024 et directeur risques et contrôle interne du groupe FDJ.
La parité à un niveau inédit
Depuis 2009 et la création du baromètre, la proportion de femmes risk managers est passée de 22 % à 47 % en 2024, atteignant ainsi un niveau inédit. Cette évolution se confirme également pour les femmes au top management avec une augmentation de 4 points.
Diversification des missions et montée en compétences
Les missions du risk manager ont évolué. Elles englobent aujourd'hui des responsabilités en RSE et gestion des risques environnementaux, la conformité réglementaire et la cybersécurité. Près de 90 % des répondants cumulent plusieurs fonctions, « couvrant l'Enterprise Risk Management (ERM), la gestion des assurances, la prévention, la gestion de crise, la continuité d'activité et le contrôle interne ».
Cette diversification des missions nécessite un besoin de formation, notamment pour répondre aux défis de la Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE) et de l'Environnement, Social et Gouvernance (ESG). Environ 39 % des managers interrogés souhaitent voir leurs compétences dans ces domaines se renforcer et, fait nouveau en 2024, 36 % des sondés souhaitent en savoir plus sur les prérequis techniques de l'intelligence artificielle à leur niveau, même si ils seraient seulement 11 % d'entre eux à travailler régulièrement sur le sujet de l'IA et 32 % de « temps en temps ».
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Le risque cyber au premier plan
Ce sont les risques cyber qui occupent en premier lieux les risk managers. Pour 31 % des sondés, le risque cyber/IT est la principale menace pour leur organisation aujourd'hui et dans les deux prochaines années.
Rémunération et disparités
Autre résultat notable du baromètre : 47 % des risk managers perçoivent un salaire fixe brut annuel compris entre 50 000 et 99 000 euros. Il existe toutefois des écarts significatifs entre les postes de top risk managers, dont le salaire médian atteindrait 110 000 euros, et les autres professionnels du secteur, avec un salaire médian de 77 000 euros. A noter que l'écart salarial entre hommes et femmes se réduit, à 8 % y compris pour les salaires les plus élevés et les niveaux de séniorité.
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