ETI : malgré une activité en hausse, la rentabilité reste en berne
Les ETI ont connu une belle croissance de leur chiffre d'affaires en 2023, mais leur rentabilité reste encore à la traîne. C'est ce que révèle la dernière étude de l'Observatoire ATH de l'information financière publié le 22 novembre, qui a mené une enquête auprès de 4 000 ETI. Détails.
Un CA en hausse...
Malgré un chiffre d'affaires moyen en hausse de 3,7 % en 2023, les ETI ne sont pas parvenues à assurer une rentabilité par rapport à l'année 2022. Les indicateurs dévoilés par l'étude font état d'une dégradation qu'il s'agisse de l'excédent brut d'exploitation (EBE) ou du résultat de l'exploitation. De mauvais résultats à mettre en perspective avec l'augmentation des défaillances d'entreprises des PME et ETI constatée pour ce dernier trimestre, précise l'Observatoire ATH.
...mais pas encore de rentabilité
L'étude prend en compte une longue période, avant Covid, depuis 2019. Le chiffre d'affaires des ETI a progressé de 7 % par rapport cette période grâce à un fort rebond de l'activité en 2021, au-dessus de l'inflation. Les secteurs de l'information et de la communication, l'industrie manufacturière et le commerce ont enregistré une augmentation de plus de 23 % de leur activité, tandis que celle de la construction a faiblement progressé.
Malgré ces résultats positifs, les ETI n'ont pas réussi à renouer avec la rentabilité. De nombreux secteurs présentent une rentabilité en très faible augmentation depuis 2022 (industries, transport, construction), voire en diminution (commerce, services). Les services et les transports ont même perdu en rentabilité par rapport à 2019, avant la crise.
Les ETI inquiètes de la hausse de la fiscalité
Autres craintes : les hausses de fiscalité annoncées par le gouvernement dans le cadre du projet de loi du Budget 2025. Le gouvernement prévoit une surtaxe sur les bénéfices des grandes entreprises pour récolter 8 milliards d'euros en 2025. Cette mesure s'adresserait aux entreprises dont le chiffre d'affaires se situe entre 1 et 3 milliards d'euros.
Cet alourdissement de la fiscalité « va accentuer le risque de moindre compétitivité avec à la clé un ralentissement des investissements de capitaux et fonds étrangers et ainsi un risque accru de perte d'emplois et de fermeture d'entreprises et/ ou d'usines », souligne de son côté l'Observatoire ATH. Toujours en discussion, l'annonce du ministre du Budget Laurent Saint-Martin, prêt à diminuer la hausse des cotisations patronales, pour ne pas accabler les entreprises. Une mesure qui pourrait rassurer les entreprises pour 2025, si elle était enterinée.
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