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En 2019, les entreprises donnent la priorité aux investissements offensifs

Euler Hermes vient de publier son Baromètre Investissement-Trésorerie 2019. La moitié des entreprises compte investir autant ou plus que l'année précédente mais seules 29% voient une amélioration de leur trésorerie en 2019. Explications.

Publié par Eve Mennesson le | Mis à jour le
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En 2019, les entreprises donnent la priorité aux investissements offensifs
© Olivier Le Moal

En 2019, les entreprises devraient continuer à investir : selon le 5e Baromètre Investissement-Trésorerie d'Euler Hermes, la moitié des entreprises compte investir autant ou davantage que l'année précédente. Les entreprises agricoles sont celles qui comptent investir le plus (88% souhaitent investir autant ou plus qu'en 2018) et les commerces de détail le moins (16%). Pour ces derniers, la frilosité des investissements est imputable au manque de dynamisme de la consommation des ménages et de fait, au faible taux de croissance attendu à 1,2% contre 1,6% en 2018. Par ailleurs, 1/3 des entreprises ne comptent pas investir cette année (+31% vs 2017).

Des carnets de commande pleins

Dans quoi comptent investir les entreprises en 2019 ? D'après le Baromètre Euler Hermes, l'investissement sera à 51% offensif : il concernera donc majoritairement l'augmentation des capacités de production, la R&D, le lancement d'une nouvelle activité ou une opération de croissance externe.

Ces investissements concernent notamment la transformation digitale : 49% des entreprises comptent investir autant ou plus dans le digital en 2019 même si elles sont 71% à ne pas percevoir de retour sur investissement dans ce domaine. Ce, vraisemblablement pour combler le retard d'investissement en la matière - le digital représentait seulement 13% en moyenne des investissements faits par les entreprises en 2018- et ne pas rater le virage digital.

Si les entreprises continuent à investir c'est avant tout parce que les carnets de commande sont pleins : la visibilité moyenne est de 7,1 mois (+0,7 vs 2017), avec une visibilité à plus d'un an pour 28% des entreprises interrogées (+18 vs 2017). Et, parallèlement, le taux d'utilisation des capacités de production sont élevées, à 86% en moyenne. Les entreprises n'ont donc pas d'autres choix que d'investir !

Une trésorerie stabilisée

Face à cette nécessité d'investir, les entreprises font face à des contraintes. Les entreprises ont notamment vu leurs délais de paiement s'allonger en 2019 (19% l'affirment), ce qui est d'autant plus problématique que les retards de paiement étaient déjà élevés. Les contraintes de coûts (matières premières, main d'oeuvre, fiscalité) sont par ailleurs prépondérantes pour 47% des entreprises.

Si bien que les entreprises de plusieurs secteurs voient leur trésorerie se dégrader (25% des industries de biens de consommation, 24% des commerces de détail), tandis que d'autres ne verront qu'une augmentation assez faible (seules 30% des industries agro-alimentaires et 29% des entreprises du BTP disent voir une amélioration en 2019). Les entreprises de chimie s'en sortent bien avec 0% d'entreprises qui voient leur trésorerie se dégrader et 42% qui estiment qu'elle s'améliore. Au global, les entreprises interrogées sont 57% à penser que la situation de leur trésorerie va se stabiliser en 2019, seules 13% voient une détérioration (vs 23% en 2017) et 29% une amélioration (vs 31% en 2017).

Méthodologie

601 entreprises exportatrices, réparties sur l'ensemble du territoire français, ont été interrogées en mars 2019. Il s'agit principalement de PME-ETI industrielles.

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