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CES 2025 : 4 enjeux majeurs à retenir pour les Daf !

La grande messe annuelle du CES (Customer Electronics Show) a eu lieu du 7 au 10 janvier 2025 à Las Vegas, réunissant les dernières innovations tech et les révolutions de demain. Quelles sont les principales tendances intéressantes pour les directeurs financiers ? Décryptage avec Florence Sardas, membre du Comité Exécutif Groupe Forvis Mazars et fondatrice de l'accélérateur de start-up XFactory, qui était sur place.

Publié par Christina Diego le - mis à jour à
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CES 2025 : 4 enjeux majeurs à retenir pour les Daf !

CSE : absence des enjeux RSE

Premier constat, la non prise en compte des enjeux de durabilité par la grande majorité des entreprises présentes au salon. « Le CES a confirmé le gouffre existant entre les perceptions des enjeux de durabilité de l'autre côté de l'Atlantique, en Asie et en Europe », nous explique Florence Sardas.
En effet, l'experte indique que cet événement dédié à la tech regroupant une multitude de projets très obsolètes, dont 80 % des entreprises présentaient un business model non durable. « Ce sont des sociétés qui se créent avec des propositions de valeur dont on sait qu'elles n'existeront plus dans trois, cinq voire dix ans, et dont la conscience environnementale est la grande absente ».

En revanche, ce n'était pas du tout le cas des géants industriels de la tech réunis dans un pavillon où « on a senti une conscience environnementale des très grands groupes, bien ancrée, sans être dans le greenwashing comme il y a quelques années sur ce genre d'événements », souligne Florence Sardas.

Un événement comme le CES devrait « rappeler la responsabilité sociétale et environnementale nécessaire aujourd'hui, or on se rend compte que c'est loin d'être acquis à l'échelle mondiale. Il y a une notion d'exemplarité dont on doit s'emparer sur ce sujet et l'incarner, car nous ne sommes qu'au début du chemin », analyse-t-elle.

Un virage techno : entre data, IA et quantique

Deuxième enjeu, « celui de l'accélération technologique dédiée à la data et surtout à l'IA, véritable révolution qui va encore durer 20 ans ». Florence Sardas indique qu'il a beaucoup été question d'IA au CES et de ses limites, notamment du point de vue de certains gouvernements, mais surtout de la révolution qui va suivre, le quantum computing- l'informatique quantique. « Ce « saut quantique » concerne les capacités de calcul des ordinateurs, et c'est la prochaine révolution qui devrait tarder à arriver jusqu'à nous », détaille l'experte.

En effet, le CEO de NVIDIA, le géant des composants électroniques mondiaux, a rappelé « qu'il faudra attendre 10, 20 voire 30 ans pour une généralisation des premiers cas d'usage du quantum computing. La bonne nouvelle, c'est que les Daf ont une fenêtre de tir confortable pour l'apprivoiser », assure-t-elle.

Un gouffre entre grands groupes et start-up

La troisième grande tendance est le gouffre existant cette fois entre les grands groupes dits matures et les start-up. « Le CES en fait un choix délibéré dans son dispositif, et a isolé les grands groupes des start-up dans des pavillons distincts. C'est un vrai parti pris », souligne Florence Sardas.

Un choix qui interpelle l'experte. « Je pense que ce sont des mondes parallèles qu'il faut réconcilier aujourd'hui. Les modèles traditionnels n'ont pas l'agilité pour se réinventer aussi vite qu'une start-up qui émerge avec tout de suite une proposition de valeur orientée sur la data ou l'IA ». Pour elle, il est dommage de laisser un fossé entre les deux. « C'est fragmenté alors qu'on a tout à y gagner ».

Quelles tendances côté fintechs ?

La dernière grande tendance concerne les technologies du Web3 et de la blockchain. « Avec les annonces récentes du nouveau gouvernement américain, forcément il y aura sûrement plus de choses qui vont se libéraliser au sujet des cryptomonnaies, des blockchains », ajoute Florence Sardas. Les enjeux de la blockchain et des cryptos sont conséquents en termes de sécurité et de traçabilité et un espace complet leur était dédié cette année, alors que le reste du salon exposait assez peu de choses autour de la finance. Sur place, il a été question de l'accélération, la démocratisation et la généralisation de ces technologies à un niveau global. « Il y avait une forme d'excitation alors que récemment l'espace Web3 et cryptomonnaies était plutôt perçu comme une niche », précise Florence Sardas.

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