Investissements tech européens : la France parmi les bons élèves !
L'Office Européen des Brevets (OEB) a publié une étude mettant en lumière l'importance des investissements technologiques pour stimuler l'innovation en Europe. Ce rapport souligne le rôle essentiel des investisseurs publics et privés dans le financement des start-up et leur capacité à transformer des inventions de pointe en succès commerciaux. La France se distingue comme l'un des principaux pôles européens pour les investissements technologiques. Détails.
Un constat : un déficit de financement en Europe
L'Europe accuse un retard par rapport aux États-Unis dans le soutien financier aux start-up technologiques. Si les investisseurs publics européens jouent un rôle majeur dans les phases initiales, le soutien des investisseurs privés est limité à un stade avancé, créant un manque à combler pour la croissance des entreprises.
Aux États-Unis, les investisseurs privés prennent davantage le relais des financements publics pour accompagner les entreprises jusqu'à leur pleine maturité.
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En Europe, seulement 22 % des investisseurs privés se concentrent sur les phases de croissance avancée, contre plus de 50 % aux États-Unis.
La France, un acteur majeur en Europe
La France occupe une place de choix dans le financement des technologies, se classant :
-2? en Europe en termes de financement total (82,3 milliards d'euros entre 2000 et 2023), derrière le Royaume-Uni et devant l'Allemagne.
-2? en volume de transactions, avec 17 169 transactions durant cette période.
Cette performance est soutenue par une forte présence d'investisseurs publics et privés spécialisés dans les technologies, notamment Bpifrance, qui figure parmi les cinq principaux investisseurs européens dans ce domaine.
Les principaux investisseurs en France et en Europe
Bpifrance, avec 1 339 transactions, joue un rôle clé dans le soutien des startups technologiques en France.
Les autres acteurs européens majeurs incluent l'EIC (420 transactions), Innovate UK, le programme Eurostars pour les PME, et l'IET (Institut Européen d'Innovation et de Technologie).
L'étude révèle que 88 % des investisseurs européens ont des portefeuilles incluant des entreprises déposant des brevets, un indicateur clé de leur engagement dans les technologies de pointe.
L'innovation à portée des start-up
Pour répondre aux défis d'accès au financement, l'OEB a mis à jour son outil gratuit « Deep Tech Finder », permettant aux start-up de :
-Identifier les investisseurs adaptés à leur profil.
-Filtrer les résultats par secteur technologique, pays ou type de levée de fonds.
Cet outil facilite l'accès à un réseau de plus de 10 000 startups, universités et spin-offs ayant déposé des brevets auprès de l'OEB.
Les défis à relever pour l'Europe
La France, grâce à son écosystème dynamique et ses politiques de soutien public comme celles de Bpifrance, se positionne en acteur central de l'innovation technologique en Europe. Cependant, pour rivaliser avec les États-Unis, l'Europe doit combler son déficit de financement en encourageant des partenariats plus étroits entre investisseurs publics et privés et relever certains défis :
-Renforcer le soutien privé : L'Europe doit encourager davantage d'investissements privés dans les phases avancées de croissance des startups.
-Spécialisation accrue : Les investisseurs spécialisés dans des domaines techniques précis (comme l'Inserm en France ou Oxford University Innovation au Royaume-Uni) démontrent une efficacité notable, mais leur nombre reste limité.
-Élargir le financement public : Bien que les institutions publiques jouent un rôle structurant, il est crucial d'attirer davantage de capitaux privés pour soutenir la compétitivité des entreprises européennes.
Avec des outils comme le Deep Tech Finder et des stratégies ciblées, les startups européennes peuvent espérer accéder plus facilement aux ressources nécessaires pour transformer leurs idées en innovations disruptives et devenir des leaders mondiaux.
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