Rémunération des CEO : la performance climatique s'impose en 2024
L'Institut Français des Administrateurs (IFA), en partenariat avec Chapter Zero France et Ethics & Boards, publie la quatrième édition du Baromètre des rémunérations, confirmant une tendance forte : l'intégration croissante des objectifs climatiques dans les politiques de rémunération des dirigeants des entreprises du SBF 120. Détails.
Des objectifs climatiques au coeur des politiques de rémunération
En 2024, 92 % des entreprises du SBF 120 incluent des critères de performance climatique ou environnementale dans les rémunérations variables (court et long terme) des CEO, une hausse de 12 points par rapport à 2022. Cette évolution reflète une gouvernance où la performance économique est désormais indissociable des engagements environnementaux. Comment ces objectifs sont-ils mesurés ? L'utilisation de critères quantitatifs pour mesurer la performance climat/environnement a significativement progressé :
-Critères à long terme (LT) : 64 % des entreprises intègrent des objectifs climatiques en 2024, contre 54 % en 2023 et 45 % en 2022.
-Critères à court terme (CT) : 61 % des entreprises utilisent ces critères, en hausse par rapport à 44 % en 2023 et 36 % en 2022.
Focus sur la réduction des émissions de GES
Parmi les critères climatiques, la réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) domine, avec une adoption qui s'accélère :
-58 entreprises en 2024 (LT), contre 53 en 2023 et 24 en 2022.
-47 entreprises en 2024 (CT), contre 33 en 2023 et 24 en 2022.
Cette priorité accordée à la réduction des GES illustre l'importance stratégique des enjeux climatiques pour les conseils d'administration.
Un poids croissant des critères climat dans la rémunération
Le poids des critères environnementaux dans la rémunération des CEO continue de progresser :
-Long terme (LT) : 12,3 % en 2024 (+1 point vs 2023, +2,4 points vs 2022).
-Court terme (CT) : 7,1 % en 2024 (+0,8 point vs 2023, +1,1 point vs 2022).
Un tournant pour la gouvernance des entreprises
Ce baromètre confirme une évolution majeure : les conseils d'administration intègrent de plus en plus les enjeux climatiques dans l'évaluation de la performance des dirigeants. Cette approche, qui associe durabilité et performance économique, s'inscrit dans une vision à long terme où les engagements environnementaux deviennent incontournables.
En conclusion, la politique de rémunération des CEO se positionne comme un outil stratégique pour accélérer la transition écologique et aligner les intérêts des entreprises avec les attentes sociétales.
Périmètre de l'étude : l'ensemble des sociétés du SBF 120 au 01/09/2024.
Est utilisée comme base statistique : 118 sociétés du SBF 120 qui attribuent une rémunération variable à leur CEO, LT et/ou CT.
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