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Budget 2025 : les exonérations de charges patronales en passe d'être divisées seulement par deux

Pour résorber le déficit public, dans le cadre des débats qui ont lieu au Parlement sur le projet du budget 2025, le gouvernement propose de s'attaquer aux exonérations de charges patronales dont bénéficient les entreprises. Une mesure controversée qui fait réagir.

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Budget 2025 : les exonérations de charges patronales en passe d'être divisées seulement par deux

Le ministre du Budget et des Comptes publics Laurent Saint-Martin a annoncé, dimanche dernier sur LCI, l'éventualité de diviser par deux l'effort demandé aux entreprises sur les cotisations patronales. En plein débat sur le projet du budget 2025, le gouvernement se dit « prêt » à ce que « seuls » deux milliards d'euros d'allègement de charges patronales soient demandés aux entreprises au lieu des quatre milliards initialement prévus. Un compromis qui arrive après des discussions controversées à l'Assemblée et qui avait fait réagir les organisations patronales. Explications.

Des allègements de cotisations patronales décriés

La proposition de départ inscrite sous l'article 6 du PLFSS visait à réduire les allègements de cotisations sociales patronales en supprimant les charges au-delà de 2,5 Smic, contre 3,5 actuellement et de réduire de 4 points les exonérations de cotisations patronales au niveau du salaire minimum. Ces exonérations ont été pensées à l'époque pour soutenir l'emploi, mais sont considérées comme un frein actuellement pour l'augmentation des salaires.
Aujourd'hui, le montant des exonérations de cotisations a pratiquement doublé en dix ans pour atteindre près de huit milliards, une somme qui pèse sur les finances publiques.

Les organisations patronales réagissent

L' annonce n'a pas manqué de faire réagir les organisations patronales dans un communiqué où elles se disaient inquiètes quant à cette « augmentation du coût du travail ».
La Confédération des PME (CPME) avait souligné que « l'alourdissement du coût du travail qu'entrainerait la remise en cause des allègements de charges au niveau du SMIC aurait des conséquences désastreuses sur certains secteurs à forte intensité de main d'oeuvre, mais également pour les TPE-PME. »

Le risque d'une telle mesure toucherait de plein fouet les emplois dans « des secteurs qui jouent un rôle essentiel en matière d'accompagnement des personnes les plus fragilisées », rappellait la CPME dans un communiqué. Il apparaît comme primordial « de trouver un équilibre entre la compétitivité des entreprises, la protection sociale des salariés et une croissance économique durable ».

Un compromis moins pénalisant pour les bas salaires

Le ministre des Comptes publics, Laurent Saint-Martin, a donc annoncé un compromis qui satisferait parlementaires et organisations patronales en proposant des allégements de charges pour les salaires entre 2,5 et 3,5 fois le Smic finalement, jugés moins pénalisants que pour les bas salaires. Autre annonce, la hausse de 4 points de cotisation au niveau du Smic serait quant à elle abandonnée.


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