CSRD : 60% des dirigeants d'ETI s'estiment matures sur le sujet
Si 60% de dirigeants d'ETI (pdg ou daf) s'estiment matures sur le sujet de la CSRD, ils pointent du doigt le manque de clarté des informations et le coût financier de la mise en place du projet. C'est ce que révèle le dernier baromètre Grant Thornton sur le sujet.
Quel est l'état d'esprit des dg et daf d'ETI à l'approche de la mise en oeuvre de la directive « CSRD » (pour Corporate Sustainability Reporting Directive), qui s'appliquera progressivement à compter du 1er janvier 2024 ? Selon un baromètre* réalisé par Grant Thornton, groupe d'audit et de conseil, 60% des ETI estiment avoir un niveau de maturité assez avancé sur le sujet de la CSRD.
Un plan d'action déployé dans 21% des ETI
Ainsi, le reporting extra financier CSRD est une réalité dans la majorité des ETI interrogées. Pour 28%, le projet est en cours d'étude et 21% ont commencé à déployer un plan d'action. Enfin, 11% des dirigeants déclarent même avoir déjà finalisé sa mise en place.
Cette mobilisation s'explique également par les délais rapprochés : dès 2024 (première publication en 2025), la CSRD s'appliquera progressivement et concernera notamment les entreprises au CA supérieur à 40M€, quel que soit leur secteur d'activité. Compte-tenu de la cible des répondants (ETI à partir de 50 M€ de chiffre d'affaires), il est également logique que la majorité des dirigeants soit déjà en ordre de marche pour appliquer cette Directive.
Néanmoins, 20% des ETI déclarent que le sujet n'a pas encore fait l'objet d'un examen de faisabilité. Et la même proportion (20%) annonce qu'il n'a toujours pas été abordé.
Manque de clarté des informations et coût financier
Le déploiement de la CSDR s'accompagne de deux principales préoccupations en moyenne citées par les dirigeants : les inquiétudes liées au manque de clarté des informations disponibles (58 %) et le coût financier de la mise en place du projet (55 %) et, dans une moindre mesure (40%), des incertitudes sur le calendrier d'application.
Enfin, 73 % des ETI ont déjà réalisé un bilan carbone ou un diagnostic RSE pour évaluer leur conformité par rapport aux attentes des parties prenantes. 36% ont même effectué les deux. Des bilans/diagnostics qui se font ou se feront principalement avec un prestataire spécialisé.
74% des dirigeants estiment enfin disposer à date des profils, ressources et compétences internes leur permettant d'appréhender au mieux le projet.
« La transition à la CSRD doit être menée en gestion de projet, pour anticiper les difficultés normatives et sensibiliser l'ensemble des fonctions internes aux impacts liés à ce changement. Ce nouveau reporting extra financier et son appréhension globale seront un véritable levier de performance pour les ETI et non une obligation administrative supplémentaire : avant tout une opportunité ! » expliquent Vincent Frambourt et Christophe Drevelle, respectivement Associé audit en charge de la Durabilité et Directeur Transformation Durable chez Grant Thornton.
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