Les entreprises françaises restent les plus attractives d'Europe en 2021
Pour la troisième année consécutive, la France est le pays le plus attractif d'Europe pour les investisseurs étrangers. Confiants, les investisseurs étrangers n'en sont pas moins exigeants et conditionnent leurs investissements futurs. Un certain nombre de changements sont attendus de la part des entreprises françaises.
Après une année 2020 marquée par la crise Covid, les investisseurs étrangers ont fait leur retour en Europe en 2021. L'année dernière, ce sont ainsi 5877 implantations et extensions qui ont été annoncées dans 44 pays européens (+5% par rapport à 2020), selon un baromètre EY. Pour la troisième année consécutive, les entreprises françaises restent les plus attractives pour les investisseurs étrangers : 1222 implantations sont à recenser pour l'année dernière, soit +24% par rapport à 2020, loin devant le Royaume-Uni (993) et l'Allemagne (841).
Selon EY, cette croissance s'explique par un rebond « post pandémie », la crise sanitaire ayant plus touché la France que ses concurrents en 2020, mais aussi à l'effet des réformes économiques sur la confiance des dirigeants, ainsi qu'à l'impact du Brexit au Royaume-Uni et du plein emploi en Allemagne. Des investissements qui entrainent cependant moins de création d'emploi en France (38 emplois par projet en moyenne) qu'au Royaume-Uni (68) ou en Allemagne (45).
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Les projets ayant eu le plus de succès l'année dernière sont les projets industriels et logistiques (respectivement +18% et +37% par rapport à leur niveau de 2019). Selon EY, cela s'explique par la reconfiguration des supply chains et l'explosion du e-commerce. A noter également que près d'un projet industriel sur deux a été réalisé dans les territoires de moins de 50 000 habitants. Et les implantations ou extensions dans ces territoires sont à 72% des projets industriels.
Des investisseurs confiants et exigeants
Cette hausse des investissements pousse les dirigeants étrangers à la confiance. Toujours selon le baromètre, 63% d'entre eux estiment que la France et l'Europe vont améliorer leur attractivité d'ici 3 ans. Cependant, la guerre en Ukraine est venue refroidir les ardeurs de ces investisseurs. Avant le 1er mars, 79% des entreprises interrogées prévoyaient d'investir dans l'Hexagone l'année prochaine. Un chiffre qui chute à 44% pour celles questionnées après le 15 mars.
Si l'attractivité de la France a progressé et résisté à la pandémie, les investisseurs étrangers conditionnent la poursuite de leurs investissements dans les années à venir à un certain nombre d'exigeances. Ainsi, pour la moitié d'entre eux, les entreprises françaises doivent mettre l'accent sur l'innovation et intensifier leurs investissements dans la R&D. Améliorer la qualité et la valeur ajoutée du « Made in France » est également un axe de progression souhaité par 32% des investisseurs. Cela passera par un soutien majeur aux PME et ETI, afin de réduire le déficit industriel du pays et d'améliorer son commerce extérieur. Enfin, l'environnement risque de prendre une place clé dans les décisions des investisseurs. Neuf investisseurs sur dix affirment ainsi que leurs décisions de localisation seront influencées par la réglementation relative à la transition écologique.
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