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Les grandes entreprises françaises accélèrent sur le reporting RSE

La France est en avance sur le reste des pays du monde en matière de reporting RSE. Plus sensibilisées sur ce sujet, elles utilisent plus de normes de standardisation et se distinguent par un reporting plus large et plus précis.

Publié par Florian Langlois le | Mis à jour le
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Les grandes entreprises françaises accélèrent sur le reporting RSE

Les grandes entreprises françaises seraient les bonnes élèves de la planète en matière de reporting RSE. Poussées par la réglementation européenne, 95% d'entre elles s'impliquent dans un reporting en matière de développement durable et d'ESG, selon la 12ème édition de l'étude Survey of Sustainability Reporting de KPMG (méthodologie de l'étude ci-dessous). Si ce chiffre est juste en dessous du chiffre mondial (96%), il est possible d'observer, chez les entreprises françaises analysées dans le cadre de cette étude, une augmentation de l'utilisation des normes de standardisation. Ainsi, 63% d'entre elles intègrent aujourd'hui les recommandations du TCFD (Task Force for Climate Financial Disclosure) à leur reporting extra-financier (contre 61% à l'échelle mondiale) et 85% les normes de l'ONU en matière de développement durable (contre 74%).

Les entreprises françaises accordent également de plus en plus d'importance à la fiabilité de leur reporting. 89% d'entre elles le font certifier par des tiers indépendants et font donc appel à des services de certification de l'information. Une part bien plus importante que les autres entreprises dans le monde (63%).

Une sensibilisation plus importante

Les sociétés tricolores se démarquent également par des reporting plus larges et précis que dans les autres pays du globe. De cette manière, 77% d'entre elles communiquent aujourd'hui sur les risques de gouvernance, qui recoupent les risques de corruption, de fraudes ou encore de distorsions de concurrence, alors que cette proportion est beaucoup plus faible à l'échelle internationale (44%).

Outre les réglementations européennes, ces différences s'expliquent par une différence de sensibilisation et une prise en compte plus importantes des enjeux ESG au sein des entreprises françaises. 75% des entreprises françaises sondées ont par exemple nommé un responsable dédié aux questions ESG au coeur de leurs instances dirigeantes, une pratique beaucoup moins démocratisée à l'étranger (44%). « Alors que se tient actuellement la COP27, nous observons un important volontarisme des entreprises en matière de reporting extra-financier en France et dans le monde, qui s'explique par une prise de conscience des risques environnementaux qui pèsent sur la croissance. À titre d'exemple, 64% des entreprises du panel considèrent aujourd'hui que le changement climatique peut constituer une réelle menace pour leur activité. Néanmoins, les efforts aujourd'hui effectués pour rendre compte des engagements pris ne sont pas encore suffisants pour embrasser l'ensemble des enjeux, » commente Fanny Houlliot, associée et co-responsable du centre d'excellence ESG chez KPMG France.

Méthodologie :

Les sources utilisées par KPMG comprennent les rapports publiés entre le 1er juillet 2021 et le 30 juin 2022. Si une entreprise n'a pas publié de rapport pendant cette période, les rapports de 2020 ont été examinés.
L'échantillon comprend à la fois le N100 (les 100 premières entreprises de 58 pays, soit 5 800 entreprises au total), et le G250 (les 250 plus grandes entreprises mondiales en termes de chiffre d'affaires).

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