CSRD : Comment Ékinops se prépare-t-elle au grand défi ?
Ékinops, spécialiste des solutions télécoms, se prépare à la CSRD avec pragmatisme. Dmitri Pigoulevski, CFO, détaille les défis : structuration des données, création d'un poste dédié, et mobilisation interne. Rendez-vous le 27 novembre lors de la Matinale digitale organisée par Daf-Mag, pour découvrir leur stratégie et les enjeux de leur premier rapport.
Mercredi 27 novembre prochain, Ékinops, acteur incontournable des infrastructures de réseaux télécoms, partagera son retour d'expérience sur la mise en oeuvre de la Corporate Sustainability Reporting Directive (CSRD). Parmi les invités de cet événement digital, organisé par la marque média Daf-Mag : Dmitri Pigoulevski, CFO d'Ékinops, reviendra sur les défis et les opportunités de cette réforme.
Un cadre plus exigeant, mais structurant
La CSRD, qui oblige les entreprises à publier des rapports détaillés sur leur performance environnementale, sociale et de gouvernance (ESG), représente un moment crucial pour toutes les entreprises qui y sont soumis. Selon Dmitri Pigoulevski, "la France est en avance avec une première publication dès 2025, mais rien ne sera parfait et nécessitera de nombreux ajustements." La création d'une base de comparabilité entre les entreprises est, selon lui, "une avancée majeure" face au flou qui entourait jusque-là les rapports ESG.
Pour Ékinops, cette adaptation a nécessité des changements organisationnels significatifs. "Nous avons créé un poste dédié à la gestion ESG, auparavant partagé entre les départements finance et RH", explique le CFO. Ce rôle stratégique a été confié à un ancien commercial, signe d'une approche transverse et mobilisatrice.
La double matérialité, un défi philosophique
La mise en place de la matrice de double matérialité, pierre angulaire de la CSRD, s'apparente à un "exercice philosophique", selon Dmitri Pigoulevski. "Il faut interroger les parties prenantes, évaluer les probabilités et les impacts. C'est complexe, mais essentiel." Ce travail minutieux, mené depuis mars 2024, s'accompagne d'une mobilisation interservices, souvent difficile dans un contexte où la RSE n'était pas une priorité.
Des outils pour l'avenir
La collecte et la structuration des données, aujourd'hui encore largement manuelles, constituent un autre défi de taille. Pour alléger cette charge, Ékinops prévoit d'intégrer un logiciel de gestion CSRD dès 2025. "Nous ne pouvons pas nous permettre de répéter un tel travail manuel chaque année", confie Dmitri Pigoulevski.
Malgré ces efforts, le CFO reste lucide : "Notre rapport ne sera pas parfait. Il faudra faire des choix et stabiliser la qualité des données avant tout. Mais publier, c'est déjà une victoire."
Au-delà de la conformité, cette démarche répond à des attentes croissantes des investisseurs et des clients. "La RSE est devenue une composante essentielle des présentations commerciales et des roadshows", souligne-t-il. Avec 550 salariés, Ékinops se positionne non seulement comme un leader technologique mais aussi comme un acteur engagé dans une transformation durable.
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