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Un contrôle plus fin de l'entretien des véhicules est possible

Sans un suivi rigoureux de l'entretien, les coûts de gestion des flottes de véhicules risquent de déraper. Dommages les plus fréquents et évaluation du risque, conseils pour une gestion plus fine et moins coûteuse in fine!

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Un contrôle plus fin de l'entretien des véhicules est possible

Quels sont les défauts mécaniques et les dommages de carrosserie les plus fréquents? Pour répondre à cette question, il fallait jusqu'à présent se plonger dans les données de l'Utac (Union technique de l'automobile, du motocycle et du cycle) issues des centres de contrôle technique. Cependant, ces informations concernent des véhicules âgés de quatre ans et plus, soit davantage que la durée moyenne de location souscrite par les entreprises, qui est voisine d'une quarantaine de mois.

D'où l'intérêt du baromètre créé au début de l'année 2016 par Ecowash Mobile, prestataire spécialisé dans le lavage à sec des véhicules, puisqu'il se fonde sur l'observation de ceux que les entreprises lui confient. À chaque prestation, les techniciens, équipés de tablettes sous Android, relèvent des informations concernant l'état visible du véhicule qu'ils transmettent en temps réel au client via un extranet. Lavage après lavage, cette masse de données anonymisée aboutit à une caractérisation assez fidèle de l'état des parcs automobiles d'entreprises. Ainsi, la deuxième édition du baromètre Ecowash&Check, publiée en septembre 2016, se fonde sur 309162 données collectées sur un parc d'un millier de véhicules, soit plus de 5000 contrôles effectués, certaines voitures ayant été lavées à plusieurs reprises.

Ecowash a élaboré des indices qui permettent d'identifier des seuils à partir desquels un défaut devient inacceptable. "Nous avons fait une enquête auprès de nos clients en leur demandant par exemple leur niveau de tolérance à l'égard des véhicules dont le pare-brise comporte un impact", explique Olivier Couly, directeur général d'Ecowash Mobile France. En l'occurrence, les gestionnaires de flotte interrogés ont jugé critique un tel défaut lorsqu'il concerne au moins 20% des véhicules. Autre intérêt de ces indices: leurs variations dans le temps renseignent sur d'éventuelles dérives à venir dans les budgets d'entretien des parcs automobiles. Comme l'observe Olivier Couly, "nous voyons certains véhicules plusieurs fois, donc nous avons la preuve que certains dommages n'ont pas été réparés".

Rayures et optiques en tête des défauts

Les dommages aux véhicules constituent d'ailleurs une des dérives les plus nettes enregistrées par le baromètre Wash&Check entre les mois de mai et de septembre 2016. Deux tiers d'augmentation pour cet indice qui s'appuie sur cinq points de mesure: les chocs sur la carrosserie, les rayures, les impacts sur le vitrage, les jantes abîmées et les optiques hors service. En tête des défauts constatés, les rayures, devenues plus nombreuses que les chocs, présentes sur les flancs d'un véhicule sur cinq. Autre dérive, des optiques en mauvais état dans 9% des cas alors que cet équipement de sécurité paraît indispensable à l'approche de l'hiver.

En croisant les différents points de contrôle entre eux, le baromètre apporte d'autres renseignements utiles au pilotage des flottes, notamment un indice des risques construit à partir des défauts constatés sur les optiques, sur les essuie-glaces, l'absence de lave-glace, un état d'usure ou de dégradation des pneumatiques, ou encore leur sous-gonflage. Malgré une forte amélioration de l'indice risques au cours des derniers mois, plus de 15% des véhicules examinés roulent avec des enveloppes sous-gonflées (au-delà du seuil critique de 10%). Quant aux 9% d'optiques hors service, ils se situent également au-delà d'un seuil acceptable fixé à 5%.

Dernier point, un quart des véhicules circulent sans lave-glace, ce qui traduit, là encore, un risque pour la visibilité, particulièrement en période automnale ou hivernale. Pour Olivier Couly, ces dérives relèvent d'une attitude globale: "Nous constatons que la propreté d'un véhicule de fonction ne va pas de soi. Quant au véhicule de service, il est vécu par le collaborateur comme une simple commodité que l'entreprise met à sa disposition."

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