Trésorerie des entreprises : entre stabilité et pressions persistantes
L'enquête menée début février 2025 par Rexecode et l'AFTE met en évidence une situation contrastée pour les trésoriers des grandes entreprises et ETI. Tandis que la trésorerie globale continue de se détériorer, la trésorerie d'exploitation se maintient, traduisant une certaine résilience des entreprises face aux défis économiques.

Un début d'année qui continue d'être incertain. Après un début d'année morose, l'enquête d'opinion menée début février par Rexecode et l'AFTE révèle une situation contrastée pour les trésoriers des grandes entreprises et des ETI. Ce constat s'explique par un contexte économique peu porteur, accentué par les mesures fiscales du budget 2025, qui alourdissent la pression financière sur les entreprises. Malgré cela, l'activité opérationnelle semble préserver un équilibre fragile, démontrant la capacité des entreprises à optimiser leur gestion de trésorerie dans un environnement incertain.
Des perspectives prudentes
Le début d'année marque un changement de perception chez les trésoriers. Pour la première fois depuis mi-2024, ils ont signalé davantage de surprises négatives que positives dans l'évolution de leur trésorerie. Cette inflexion intervient après une fin d'année où plusieurs entreprises avaient bénéficié d'une dynamique plus favorable que prévu.
Les marges de crédit bancaire restent sous pression, et les recherches de financement ne montrent aucune amélioration significative, malgré l'assouplissement de la politique monétaire menée par la Banque centrale européenne. Cette situation illustre la persistance de conditions de financement strictes, obligeant les entreprises à sécuriser leurs sources de liquidités et à ajuster leur stratégie d'investissement.
Des facteurs externes déterminants
L'analyse des variables macroéconomiques met en évidence deux facteurs clés influençant la trésorerie des entreprises en février :
- Le taux de change euro/dollar : à ce stade, il n'est pas perçu comme un frein pour les trésoriers, suggérant une certaine stabilité sur les marchés des devises.
- L'impact du prix des matières premières : en revanche, la part des trésoriers considérant que les coûts des matières premières pèsent lourdement sur leur trésorerie est en hausse. Cette tendance reflète notamment les tensions persistantes sur les prix du gaz, qui affectent les secteurs les plus énergivores.
Trésorerie : une gestion plus prudente
Face à ces défis, les grandes entreprises et ETI devront poursuivre leurs efforts d'optimisation de leur trésorerie en anticipant les évolutions du marché. La rigueur budgétaire, la diversification des sources de financement et une maîtrise accrue des coûts énergétiques seront des leviers essentiels pour maintenir un équilibre financier robuste dans un environnement économique incertain.
Sur le même thème
Voir tous les articles Gestion des dépenses