Trésorerie : quels risques quand les prévisions sont peu fiables ?
Une étude récente menée par Agicap, en collaboration avec l'institut de recherche Innofact, a analysé les pratiques de prévision de trésorerie de plus de 500 directeurs financiers d'entreprises de taille intermédiaire (ETI) en Europe et aux États-Unis. Les résultats mettent en lumière les défis et les coûts associés à des prévisions de trésorerie imprécises. Découvrez les principaux enseignements pour les ETI françaises.
Des prévisions de trésorerie peu fiables
- 27 % des Directeurs Administratifs et Financiers (DAF) s'appuient sur des prévisions de trésorerie jugées peu fiables.
- 66 % n'ont pas de prévisions à court terme.
- 94 % n'intègrent pas les trois horizons (court, moyen et long terme).
Des conséquences financières importantes
Les ETI françaises subissent en moyenne 11 ruptures de trésorerie imprévues supérieures à 50 000 € par an. Et 50 % d'entre elles sont confrontées à ce problème mensuellement. Ces pénuries résultent souvent de prévisions financières peu fiables.
Autre conséquence : celles avec des prévisions peu fiables paient 82 % de frais de découvert en plus par rapport aux entreprises ayant des prévisions robustes. Pire, les prévisions inexactes entraînent une perte moyenne de 510 000 euros de revenus financiers par an pour les ETI due à une sous-utilisation de leur trésorerie disponible.
Des écarts de prévisions impactant
Les principales causes des écarts entre prévisions et flux réels incluent la sous-estimation des coûts opérationnels et des problèmes de gestion des stocks. Par ailleurs, 25 % des ETI continuent de consolider manuellement leur position de trésorerie via des tableurs, un processus sujet aux erreurs.
Recommandations pour améliorer la gestion de trésorerie
L'étude d'Agicap propose plusieurs recommandations. En premier lieu, investir dans des outils et des méthodologies permettant d'améliorer la précision des prévisions de trésorerie est crucial pour réduire les coûts financiers et optimiser la performance globale. Les DAF jouent d'ailleurs un rôle central dans cette transformation stratégique, pointe l'étude.
Autres conseils : adopter des outils modernes comme les solutions de gestion de trésorerie automatisées afin de réduire les erreurs et offrir une visibilité en temps réel sur les flux financiers. Former les équipes financières en renforçant les compétences en prévision et en gestion de trésorerie. Enfin, optimiser les processus internes grâce à une meilleure gestion des stocks et une estimation précise des coûts opérationnels contribuent, in fine, à aligner les prévisions sur la réalité financière.
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