Pilotage de la trésorerie : il est temps d'opérer une remise à plat !
En cette période morose, il est nécessaire d'avoir de bonnes bases. Et si c'était le moment idéal pour réaliser un audit de sa trésorerie, afin de bien identifier les flux et de revoir les process ?
De quoi en rajouter au pessimisme ambiant, l'Insee prévoit une croissance de 0,6 % du PIB en 2023, en deçà des prévisions du gouvernement. Du côté des entreprises, il ne s'agit pas de se laisser abattre mais au contraire de prendre le temps de revoir ses process, de tout remettre à plat, afin d'affronter cette période de morosité avec davantage de sérénité.
Avoir une bonne connaissance de ses flux
C'est en tout cas le premier conseil d'Alexandra Rosset, directrice de la BU trésorerie corporate chez Finegan Solutions : « En cette période, il est tout d'abord important d'avoir une bonne connaissance de ses flux : qu'est-ce qui est encaissé/décaissé, comment est-ce fait, etc... », pointe-t-elle. Il s'agit donc de réaliser un audit de ses flux de trésorerie. L'objectif étant ensuite de mettre en place les bons outils et d'aligner les décaissements sur les encaissements. « Il faut regarder de près son organisation et réfléchir à comment la structurer », résume Alexandra Rosset.
Cette meilleure vision des flux, cette meilleure structuration des process, permet en effet de mieux piloter sa trésorerie, de faire de meilleures prévisions. « Il est essentiel de savoir où est le cash et comment il va évoluer », souligne Alexandra Rosset. Il y a en effet encore trop d'entreprises qui n'ont pas une bonne vision de ces éléments et cela est dangereux quand le cash peut venir à manquer, comme en ce moment.
Attention !
Revue des financements
Cette remise à plat du cash management peut s'accompagner d'une revue des différents financements. Il peut être intéressant d'identifier et de répertorier les différentes sources de financements et de regarder de près le coût de chacune.
Alexandra Rosset recommande notamment de rationaliser son pool bancaire afin de réaliser des économies d'échelle : « Derrière chaque banque se cachent des frais, insiste-t-elle. S'il est nécessaire d'avoir plusieurs banques, notamment pour faire jouer la concurrence, il n'est pas judicieux d'en avoir trop car cela occasionne des frais ». Il y a donc un équilibre à trouver.
Engager le chantier de la facture électronique
Si cette période de croissance faible favorise l'attentisme, il est essentiel de continuer à mener des projets. D'autant plus que, en matière de trésorerie, un gros chantier s'annonce : celui de la facturation électronique. En effet, à partir du 1er juillet 2024, toutes les entreprises doivent être en mesure de recevoir des factures électroniques. « Il faut s'y préparer car cela va avoir un impact sur les encaissements et décaissements et donc la trésorerie et sur le cash. Si on ne s'y intéresse pas, le risque est de voir les délais de paiement s'allonger », met en garde Alexandra Rosset.
L'audit de ses process d'encaissements et de décaissements, surtout s'il s'accompagne de l'adoption d'un nouvel outil pour être plus performant, ne peut donc pas faire l'économie d'une réflexion sur cette obligation : autant adopter dès maintenant un outil qui répond aux normes de la réglementation.
Sur le même thème
Voir tous les articles Gestion des flux / du cashPar Eight Advisory
Par Alexandra Chiaramonti
Par Michael Schrezenmaier, PDG [...]
Par La rédaction
Thématiques associées :