La banque publique d'investissement (BPI), mode d'emploi
La BPI multiplie les annonces et les dispositifs d'action avant même sa naissance officielle, prévue à la fin du premier semestre, le temps d'obtenir les autorisations nécessaires à la fusion des trois entités qui la constituent: Oséo, FSI et CDC Entreprise.
L’organisation
En attendant l’aboutissement du processus technique qui doit conduire à son installation officielle, les principales briques sont déjà mises en place et permettent d’esquisser la silhouette de ce nouvel animal hybride :
- une société faîtière, détenue à parité par l’Etat et la Caisse des dépôts, qui assurera le pilotage de l’ensemble du groupe;
- un pôle financement – l’actuel Oséo – dédié au financement de l’innovation, au cofinancement bancaire et à la garantie de prêts ;
- un pôle investissement, issu de l’apport du FSI, de CDC entreprises et de ses filiales, chargé des investissements en fonds propres et quasi-fonds propres dans les entreprises.
Le (s) mode(s) d’intervention
Les interventions d’Oséo représentent environ 5 Mds€ de prêts et 4 Mds€ de garanties par an, et la capacité d’investissement en fonds propres du FSI et de CDC entreprises varie entre 1,8 et 2 Mds€ par an. Ces capacités d’interventions seront « amplifiées », assure le document de présentation de la BPI, même s’il ne communique pas d’estimation précise.
En lançant il y a quelques jours le préfinancement du crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi (CICE), ou en créant un outil de fonds propres dédié à l'export, la BPI a déjà commencé la mise en place des décisions du Pacte national pour la compétitivité, la croissance et l’emploi. Le programme des réjouissances devrait se poursuivre avec les principaux projets suivants :
- Sur le volet financement, la BPI planche notamment sur la mise en place d’un fonds de garantie des crédits de renforcement de trésorerie pour 500 M€ ; le maintien d’une offre de financement mezzanine (contrats de développement participatifs) permettant de financer les investissements notamment immatériels des entreprises, pour un montant total de 600 M€ ; le lancement des prêts pour l’innovation (PPi) qui permettra de cibler le financement des phases d’industrialisation/commercialisation…
- Sur le volet investissement, la BPI prévoit une montée en puissance rapide de FSI régions afin d’accélérer la capacité d’investissement direct dans les PME en région ; ainsi que la création de plusieurs nouveaux fonds sectoriels ou thématiques, associant des partenaires financiers ou industriels concernés à la stratégie de la filière et à son financement…
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