Recherche

Retard de paiement : les ETI mauvaises élèves

Moins d'une ETI française sur dix paie ses fournisseurs à temps. La faute à de mauvaises habitudes, mais également à un manque de rigueur des PME sous-traitantes dans la gestion de leur facturation.

Publié par le | Mis à jour le
Lecture
2 min
  • Imprimer
Retard de paiement : les ETI mauvaises élèves


Moins de 8 %. C'est la part des ETI françaises qui règlent leur fournisseurs à la date convenue, d'après une étude d'Altares publiée fin novembre. Elles se placent donc bien en deçà des PME (22 % de paiement sans retard) et font même moins bien que les grandes entreprises (9 %). C'est également la catégorie d'entreprises qui affiche l'un des plus longs retard moyen : plus de 12 jours.

PME peu équipées

" Les ETI ont la possibilité de jouer sur le crédit inter-entreprises grâce à leur position dans les relations commerciales, mais cela ne suffit pas à expliquer un tel résultat ", analyse Thierry Millon, responsable des études chez Altares. Le problème vient également d'un manque de rigueur dans la chaîne de facturation des TPE et PME sous-traitantes.

Si le système de facturation du fournisseur n'est pas aligné sur celui du client, il a des risques de ne pas être payé à temps. " Il faut que les entreprises sous-traitantes de petite taille changent leurs habitudes et essayent d'être plus rigoureuses dans l'envoi des documents nécessaires au règlement des factures, estime Thierry Millon. Malheureusement, les petites entreprises sont généralement peu équipées."

Une faillite sur quatre

Au-delà des aspects techniques, le " petit " retard de paiement est une habitude typiquement française : 37 % des règlements sont effectués avec un à quinze jours de retard, contre 27 % en moyenne en Europe. " C'est une situation d'autant plus inacceptable que beaucoup d'entreprises françaises travaillent avec d'autres entreprises françaises et que cela pénalise l'économie nationale ", note Thierry Millon.

Rappelons que le crédit inter-entreprises représente en France 600 Md€, soit quatre fois le montant du crédit à court-terme. Et qu'une faillite sur quatre est due à des retards de paiement.

Livres Blancs

Voir tous les livres blancs
S'abonner
au magazine
Retour haut de page