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Oui au télétravail mais avec peu d'investissements financiers

Si en raison de la pandémie, le télétravail s'est imposé dans les entreprises et est devenu aujourd'hui une clause non négociable pour les salariés, les Daf n'envisagent pas pour autant d'investir dessus.

Publié par Marie-Amélie Fenoll le | Mis à jour le
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Oui au télétravail mais avec peu d'investissements financiers

Le boom du télétravail à marche forcée pendant la pandémie n'a pas épargné la fonction finance. Ainsi, dans les 5 ans à venir, 40,7% des Daf ont pour défi de s'assurer que les modèles de travail hybrides soient « productifs et efficaces ». « Au-delà de ses fonctions régaliennes, le directeur financier s'interroge sur les nouvelles organisations du travail post-pandémie. Le travail hybride est la 2e préoccupation des financiers, juste après la robustesse du bilan (cité à 42%) », explique Lucie Bordelais, directrice développement EMEA de BlackLine, société spécialisée dans la modernisation des fonctions comptable et financière à l'occasion de l'enquête « Finance nouvelle génération : les compétences indispensables à acquérir dès aujourd'hui pour assurer la croissance de demain* ».

Le travail hybride n'est plus une option

Aujourd'hui, les jeunes diplômés font de la qualité de vie au travail un axe prioritaire. Et la possibilité de télétravailler n'est plus une simple option dans le choix des prises de postes des candidats. « Le mode de fonctionnement hybride est devenu la règle, et les employés ne veulent plus revenir en arrière. Les entreprises qui ne se mettent pas au diapason auront du mal à attirer et retenir les talents », souligne Lucie Bordelais. Et les entreprises ne sont pas dupes, car 33,3% des sondés déclarent qu'ils ne proposent pas de travail à distance ou hybride et que cela « peut décourager certains candidats ». Il s'agit même du premier défi cité pour faire face au recrutement des jeunes talents. A titre de comparaison, en France 33% en moyenne des entreprises ne proposent pas de travail hybride contre seulement 26% aux USA. La marge de manoeuvre semble donc encore grande pour l'Hexagone sur le sujet.

Notons cependant que le télétravail autrefois pointé du doigt en 2020 (à 36%) comme étant la 2e cause engendrant une méfiance sur la qualité des données, n'est plus d'actualité. En 2021, il n'est jugé « responsable » de cette méfiance qu'à 3%. Là encore, les mentalités semblent avoir évolué sur le sujet.

Peu d'investissements financiers dans le télétravail

Si le travail hybride s'impose comme nouveau modèle, on retrouve les nouvelles méthodes de travail agile en queue du peloton quand il s'agit de se remettre de la crise de la pandémie en 2022. Ainsi dans les 12 mois à venir, les Daf envisagent en premier lieu des opérations de croissance organique (à 34,6%), des fusions-acquisitions (à 32%) ou du développement à l'international (à 32%). Seulement 5,3% des financiers interrogés déclarent qu'ils investiront davantage dans des solutions technologiques pour soutenir les besoins de ce travail hybride. «On peut se demander si les bons investissements ont déjà été réalisés ou si les entreprises se contentent d'avoir recours à Teams ? », s'interroge Lucie Bordelais de BlackLine.

*Enquête en ligne « Finance nouvelle génération : les compétences indispensables à acquérir dès aujourd'hui pour assurer la croissance de demain » menée par Blackline, et le cabinet Censuswide auprès de 1150 cadres dirigeants et professionnels de la finance en France et dans le monde entre le 27 août et le 9 septembre 2021.

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