Les DAF, les cadres dirigeants les plus épanouis au travail !
Le cabinet Upward vient de publier le baromètre de l'épanouissement professionnel des dirigeants et cadres dirigeants français 2024, auquel 350 professionnels ont répondu dont des Daf, DRH, directeurs data, etc. Objectifs : connaitre leur niveau de satisfaction dans leur rôle et leur confiance en l'avenir. Le Daf serait le plus épanoui des cadres dans sa fonction.
80 % des dirigeants et cadres dirigeants sont épanouis voire très épanouis dans leur fonction, dévoile l'étude du cabinet Upward. La diversité des missions, les défis à relever sont les principaux critères d'épanouissement (14 %). Viennent ensuite le fait d'être en position de leadership (11 %) et avoir confiance en l'équipe managée (10 %). Au-delà de la « rémunération ou le pouvoir associé à leur fonction », l'exigence de la fonction et le fait d'être un touche-à-tout, de pouvoir compter sur des équipes de qualité sont les raisons principales qui expliquent ce haut niveau d''épanouissement.
Les DAF, les plus épanouis
L'enquête met en évidence un niveau d'épanouissement à 90 % pour les fonctions de la direction administrative et financière. Il s'agit du cadre dirigeant le plus épanoui au travail. Un résultat qui « reflète l'évolution de leurs responsabilités et de la diversification de leurs missions ces dernières années ». En effet, les Daf endossent de plus en plus un rôle important de business partners et sont devenus les numéros 2 des organisations.
La grande majorité se dit parfaitement alignés avec les valeurs de l'entreprise (95 %) ce qui fait d'eux encore une fois les cadres « les plus alignés ». Les Daf interrogés ont mis en avant un fort intérêt pour leurs missions et les défis à relever, « qui se sont diversifiés ces dernières années, passant de la gestion financière à des responsabilités de pilotage stratégique des entreprises ».
Peu satisfaits des ressources à disposition
Premier bémol : l'étude pointe qu'ils sont les plus insatisfaits de leur rémunération (31 %). Près de 47 % d'entre eux se déclarent mécontents « des ressources humaines et financières mises à disposition », en comparaison avec les 35 % toutes fonctions confondues. Un résultat qui interroge, car ce sont des fonctions directement impliquées dans la planification des budgets.
« Bien que les DAF participent à la co-construction des budgets et aux prises de décisions stratégiques en lien avec la Direction Générale, ce n'est pas eux qui ont le final cut : le pouvoir décisionnel revient majoritairement à la Direction Générale », nous explique Simon Boukara, directeur de Upward Finance .
Outre ce constat, Simon Boukara précise que les fonctions supports, directions financières et DRH en tête, « sont les plus fortement impactées en cas de tempérance financière ».
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La dimension business et client devient prioritaire
Autre enseignement, les fonctions supports de Daf, directeurs juridiques ou DRH sont les moins satisfaites de leur situation lorsque l'entreprise connaît des soubresauts conjoncturels.
En effet, « Dans un contexte économique et politique incertain, les entreprises tiennent une position attentiste et sont plus prudentes dans leurs dépenses. Drivées par un impact financier plus court termiste, elles concentrent de plus en plus leurs moyens autour des dimensions clients et business, parfois aux dépens des fonctions supports », note Simon Bouraka.
Face à cette conjoncture incertaine, « Les réductions de dépenses observées depuis bientôt deux ans impactent directement le fonctionnement des Directions Financières », souligne-t-il.
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Une confiance en l'avenir accrue
Malgré ces incertitudes, 82 % des dirigeants et cadres dirigeants disent avoir confiance en l'avenir de leur entreprise ainsi que 74 % des DAF.
Les DRH sont les moins confiants (67 %), ils étaient d'ailleurs « 82 % à se dire épuisés par leur métier en 2022 ».
Les difficultés économiques et un besoin de croissance élevés sont le « deuxième défi majeur identifié par les dirigeants et cadres dirigeants » (31 %). Autre constat, les grands défis qui touchent l'ensemble de la société préoccupent relativement moins les dirigeants et cadres dirigeants interrogés « que les sujets de performance de leur structure à court terme : la transition écologique, la transition digitale et les tensions géopolitiques arrivent plutôt en queue de peloton de leurs préoccupations », conclut l'étude.
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