Recherche

Management : 5 profils types de collaborateurs difficiles

Publié par Manon Marc le

Du compétiteur à l'angoissé : tout manager expérimenté sait qu'il n'est pas toujours évident de gérer des profils très différents. Certaines personnalités performantes mais difficiles exigent ainsi un management adapté voire sur-mesure. Robert Half Management livre ses conseils pour gérer 5 profils.

Je m'abonne
  • Imprimer

La plante verte

La plante verte est ce collaborateur introverti qui préfère travailler sans son coin sans faire de vagues. Il n'est pas du genre à présenter de nouvelles idées lors des réunions, ni à socialiser aux fêtes du bureau. Parfois, on ne remarque même pas sa présence tant il est occupé à faire avancer les projets avec un maximum de zèle.

N'essayez pas de le transformer, misez plutôt sur ses points forts ! Au lieu de s'énerver parce que cette personne n'émet jamais la moindre idée dans un contexte formel, sollicitez ses suggestions par écrit ou dans le cadre d'un groupe restreint. Ne pensez pas qu'il faille exclure ce type de personnalité pour les postes à responsabilité. Les gens les plus réservés sont souvent à l'écoute des autres, bien organisés et réfléchissent avant d'agir, ce qui les rend efficaces pour diriger des équipes.

Le "je sais tout"

Le "je sais tout" peut se montrer impoli, s'impatienter ou s'énerver parce que les autres ne possèdent pas son niveau d'expertise. Comme il pense toujours avoir raison, le "je sais tout" peut s'avérer l'un des employés les plus délicats à gérer.

Ce type de personnalité requiert un style de management ferme. Comme ce salarié risque de monopoliser la parole pendant les réunions si on lui en laisse la possibilité, il est primordial d'intervenir et de veiller à ce que les autres puissent également exprimer leurs opinions. En outre, vous pouvez envisager d'envoyer le "je sais tout" suivre une formation en gestion relationnelle afin de l'aider à affiner ses compétences en communication interpersonnelle. Si l'individu en question est vraiment incollable dans son domaine, il peut aussi être un bon formateur en transmettant ses connaissances aux autres collaborateurs.

L'angoissé

"Il réagit très bien à la pression", c'est la dernière expression qui vient à l'esprit pour qualifier l'angoissé. Il est parfaitement capable de faire ce qu'on lui demande et a largement prouvé qu'il sait tenir les délais. Mais la simple idée de démarrer un gros projet lui fait perdre ses moyens. Son angoisse a même tendance à rejaillir sur ses collaborateurs et ses managers.

Il aime tout ce qui est structuré et prévisible. Ainsi, plus vous êtes organisé, moins cet employé sera susceptible de paniquer au début d'une nouvelle mission. Rassurez-le en établissant la liste des principales étapes du projet et de toutes les ressources disponibles pour le soutenir dans son travail. Prenez aussi le temps de vérifier sa progression régulièrement et fournissez-lui un feedback en lui affirmant que tout se passe bien.

L'employé à la cool

L'employé à la cool est l'opposé de l'angoissé. Il est compétent, mais son comportement inquiète les autres, qui se demandent si les objectifs seront atteints dans les délais impartis. Cet employé un peu apathique peut-il vraiment s'engager à assurer un travail de qualité?

Ici, le management doit être direct, mais décontracté. Si l'employé donne satisfaction dans son travail et respecte le règlement de l'entreprise, vous devez résister à la tentation du micro-management. Motivez-le plutôt par la confiance en lui fournissant des instructions claires. Il peut aussi s'avérer payant de lui déléguer des responsabilités, l'employé à la cool donne le meilleur de lui-même quand on lui laisse carte blanche pour s'attaquer aux projets de manière créative.

Le compétiteur

Le compétiteur accorde une importance démesurée à des questions apparemment anodines. Il vit chaque chose comme un concours et n'hésite pas à marcher sur les plates-bandes de ses collègues si cela lui permet de "gagner".

Comment adoucir son attitude? Donnez-lui plus de travail. Le compétiteur n'entrera pas dans ses petits jeux habituels s'il a une longue liste de tâches à accomplir. Demandez-vous également comment transformer l'état d'esprit compétitif de ce dernier en atout pour son équipe. Par exemple, il se montrera performant si lui est confié la négociation des tarifs avec de nouveaux fournisseurs.

"Le manager doit s'adapter"

Ces exemples sont issus des conseils prodigués par Robert Half Management, cabinet de recrutement spécialisé. En management, le plus grand défi consiste à gérer les employés difficiles, ceux qui répondent parfaitement aux attentes mais qui ont parfois tendance à énerver leurs collègues et leurs managers. Ainsi, le cabinet dresse les portraits de cinq personnalités types fréquemment rencontrées dans l'entreprise et les styles de management qui fonctionnent le mieux avec chacune d'entre elles.

Selon Olivier Gélis, directeur général de Robert Half France, "gérer les collaborateurs difficiles fait partie des attributions de tout manager. Le manager doit s'adapter. Dans les cas les plus extrêmes, il doit pouvoir imposer ses conditions en termes de performance et de comportement. Cette clarté et cette fermeté sont nécessaires pour le salarié concerné, mais aussi pour toute l'équipe qui peut parfois attendre cette mise au point. Avec un management structuré, prenant en compte les particularités de chacun, on peut obtenir le meilleur de chaque employé, même des plus difficiles."

Retrouvez également la vidéo "Comment manager une équipe".

no pic

Manon Marc

Sur le même sujet

S'abonner
au magazine
Retour haut de page