Formation professionnelle : le point sur le texte définitif
Contrat de génération
Le texte assouplit les règles d'attribution de l'aide d'État liée au contrat de génération. Pour bénéficier de cette aide, les entreprises de 50 à 300 salariés devaient obligatoirement être couvertes par un accord collectif, ou à défaut, par un plan d'action ou un accord de branche. Désormais, elles pourront bénéficier de l'aide sans avoir nécessairement signé ce type d'accord ou défini de plan d'action jusqu'au 31 mars 2015. Date après laquelle, elles devront s'acquitter d'une pénalité fixée par décret si elles n'ont pas engagé les démarches nécessaires.
Création du compte personnel de formation
Au 1er janvier 2015, le compte personnel de formation (CPF) remplacera l'actuel DIF. Doté d'un plafond de 150 heures maximum, le CPF suivra le salarié tout au long de son parcours professionnel. Les droits au CPF sont transférables d'une entreprise à une autre et pendant les périodes de chômage.
Entretien professionnel obligatoire
La loi instaure l'obligation pour l'employeur de proposer tous les deux ans un entretien professionnel à l'ensemble des salariés. L'objectif de ces rendez-vous est de faire le bilan sur les compétences, la formation, et les perspectives d'évolution des collaborateurs. Cette obligation s'étend aussi à des cas particuliers. L'entreprise doit ainsi proposer cet entretien à l'issue de certains congés (parental, maternité, longue maladie...). Le dispositif se substitue à l'actuelle obligation d'entretien professionnel des plus de 45 ans.
Une contribution unique pour financer la formation professionnelle
Pour le financement de la formation professionnelle, les entreprises s'acquitteront d'une contribution unique (au lieu de 3 actuellement) allant de 0,55% (pour les entreprises de moins de 10 salariés) à 1% (dès 50 salariés) de la masse salariale. Cette contribution sera versée à un seul organisme -l'Opca- et sera collectée à partir de 2016, sur la base des rémunérations de 2015.
Le financement du CPF encadré
Les entreprises de plus de 10 salariés peuvent s'exonérer pour partie de la contribution unique si elles consacrent 0,2% du montant de la masse salariale au financement du compte personnel de formation (CPF). Dans ce cas, le pourcentage de la contribution unique est ramené à 0,8% au lieu de 1%. Pour en bénéficier, les entreprises doivent respecter deux conditions : signer un accord d'entreprise (ou être couvertes par un accord de branche) et utiliser ses fonds dans les trois ans après la signature de l'accord. Le cas échéant, les sommes non investies seront reversées à l'Opca.
Création d'un CDI apprentissage
Les entreprises pourront désormais embaucher un apprenti en CDI. Consultez notre article sur le sujet.
Financement des syndicats et du patronat par les entreprises
Dès 2015, un fonds paritaire financera pour partie les organisations syndicales et patronales. Il sera principalement alimenté par les entreprises et l'État. Consultez notre article sur les modalités du dispositif.
Réforme de la représentativité patronale
Après la réforme de la représentativité des syndicats salariés en 2008, la loi fixe de nouveaux critères de représentativité des organisations patronales, effectifs dès 2017. Il établit notamment un seuil de représentativité de 8% basé sur l'adhésion et non l'élection. Consultez notre article sur cette réforme.
Temps partiel
La réforme repousse de six mois l'instauration d'une durée minimale de 24h par semaine pour les contrats à temps partiel. Prévue dans le cadre de la loi sur la sécurisation de l'emploi, cette disposition devait initialement entrer en vigueur à compter du 1er janvier 2014, elle le sera finalement en juin 2014.
À noter
Pour un aperçu exhaustif des décrets d'application de la loi du 5 mars 2014 déjà parus et à paraître : http://www.opcadefi.fr/ocpa-defi/reforme-de-la-formation-professionnelle/les-decrets-et-arretes-publies.html
Sur le même thème
Voir tous les articles RH