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RH : vers une hausse du micro-absentéisme

En 2023, l'absentéisme a atteint un taux de 5,17%, soit une baisse par rapport à 2022, mais ce taux demeure supérieur à celui de 2021. Si la maladie professionnelle demeure le premier motif d'absence, le micro-absentésime (arrêt de moins de 3 jours) augmente tout comme le burn-out chez les 30-39 ans.

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RH : vers une hausse du micro-absentéisme

Après une hausse en 2022, le taux d'absentéisme baisse en 2023, atteignant 5,17%, mais à un niveau toujours élevé, supérieur à celui de 2021 (5%) révèle la 3ème édition de l'Observatoire des arrêts de travail* du groupe de protection sociale Apicil. Par ailleurs, plus d'un quart des salariés (27,46%) ont bénéficié d'au moins un arrêt de travail au cours de l'année, une proportion qui retrouve son niveau de 2021 (27,78%).

Un allongement de la durée des arrêts de travail

La durée des arrêts de travail s'allonge, avec une moyenne de 23,7 jours (contre 22,17 jours en 2022). Dans le détail, la maladie professionnelle est toujours le motif d'absence dont la durée est la plus longue (86,20 jours en moyenne).

Selon la cellule médicale d'Apicil, les principales causes en 2023 des arrêts « longs » faisant l'objet d'un suivi médical par l'assureur restent les pathologies psychologiques qui représentant plus d'un tiers des dossiers (allant de la fatigue psychologique à la dépression longue, en passant par des syndromes de burn-out de plus en plus fréquents) et les troubles musculo-squelettiques, en particulier chez les assurés travaillant dans un secteur où la pénibilité est importante, mais aussi chez ceux en postures « statiques longues », un phénomène parfois exacerbé par le télétravail, souligne le communiqué de presse du groupe.

Hausse du micro-absentéisme

La part du micro-absentéisme (soir les arrêts de moins de 3 jours) augmente également en 2023 (17,14%, soit +5,21 points), mais passe souvent inaperçu, souligne le communiqué de presse du groupe. Sans compter le fait que le suivi du micro-absentéisme peut être plus difficile en raison de son caractère sporadique et de sa fréquence élevée, rendant la collecte de données et l'analyse plus complexes.

Les 30-39 ans sont les plus touchés par le burn-out

La part des salariés âgés de 30-39 ans ayant eu au moins un arrêt en 2023 atteint un taux de 30,46%, un chiffre qui demeure supérieur à toutes les autres tranches d'âge. Les populations les plus touchées par l'absentéisme restent les salariés les moins qualifiés (taux d'absentéisme de 8,07%), les seniors (6,09%), les travailleurs ayant plus de 10 ans d'ancienneté (6,02%) et les femmes (5,95%). Les secteurs les plus impactés par l'absentéisme sont la santé, l'économie sociale et l'éducation (taux d'absentéisme de 6,79%), le commerce et le transport (5,17%), ainsi que l'industrie & le BTP (5,01%).

Depuis les 3 dernières années, la cellule médicale d'Apicil constate une représentation de plus en plus significative des jeunes actifs en arrêt pour dépression ou burn-out. La tranche des 30-39 ans est particulièrement touchée par les pathologies psychiques, leur proportion passant de 24% en 2021 à 27% en 2023.

* L'Observatoire des arrêts de travail a été réalisé sur la base de plus de 51 000 entreprises clientes du Groupe Apicil, ce qui représente plus d'un million de salariés du secteur privé, sur l'ensemble du territoire français, à travers les données déclarées en 2021, 2022 et 2023 via la Déclaration Sociale Nominative (DSN3). Les taux d'absentéisme ont été calculés selon la méthode calendaire. Les arrêts de travail pris en compte sont la maladie, la maladie professionnelle, l'accident sur le trajet du travail, l'accident professionnel et le temps partiel thérapeutique (aménagement temporaire de la durée du travail permettant de reprendre progressivement une activité professionnelle).





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