Budget 2025 : ces nouveaux choix qui impactent les Daf
François Bayrou a présenté les grandes lignes du projet de loi pour entériner le budget 2025 ce mardi 14 janvier à la tribune de l'Assemblée nationale. Au programme : des baisses de dépenses publiques et des augmentations d'impôts ciblées. Ces choix budgétaires auront des répercussions significatives pour les entreprises. Flat tax, impôt sur les sociétés "exceptionnel", voici les principaux points à retenir pour les directions financières.
Dans son discours de politique générale à l'Assemblée, le Premier ministre François Bayrou a donc évoqué les grandes lignes du « nouveau » budget 2025 qui sera bel et bien corrigé à la marge : « Il faut adopter sans tarder les deux budgets, de l'Etat et de la Sécurité sociale », a-t-il rappelé. Selon lui, les effets de la censure du précédent gouvernement et de l'absence de budget se font déjà sentir. « Le gouvernement a donc décidé de revoir sa prévision de croissance pour 2025, elle était de 1,1 % avant la censure, nous la fixons à 0,9 %, conformément aux prévisions de la Banque de France », a expliqué François Bayrou. Selon Les Echos, la prévision d'inflation « va également être revue à la baisse, à 1,4 %, contre 1,7 % précédemment ».
Une baisse historique des dépenses publiques
Amélie de Montchalin, ministre des Comptes publics, a annoncé de son côté sur TF1 « une réduction des dépenses publiques de 32 milliards d'euros ». Cet effort vise à stabiliser les finances publiques tout en maintenant des services essentiels. Toutefois, les coupes budgétaires pourraient indirectement affecter les entreprises via une réduction des subventions ou des investissements publics.
Surtaxe exceptionnelle sur l'impôt sur les sociétés
L'une des mesures phares est l'instauration d'une surtaxe d'impôt « exceptionnelle » sur les sociétés dès 2025. Cette mesure permettra de collecter 8 milliards d'euros grâce à un système d'acompte sur la base des bénéfices 2025. Bien que cette surtaxe ne soit pas reconduite en 2026, elle impose une pression immédiate sur la trésorerie des entreprises, appelant à une gestion prudente des liquidités.
Augmentation de la taxe sur les transactions financières
La taxe sur les transactions financières (TTF) augmentera, passant de 0,3 % à 0,4 %, voire 0,5 %, selon les négociations en cours. Les entreprises opérant sur les marchés financiers devront intégrer cette hausse dans leur stratégie d'investissement et d'allocation de capital.
Maintien de la CVAE
Contrairement aux attentes, la Cotisation sur la Valeur Ajoutée des Entreprises (CVAE) ne sera pas supprimée en 2025, générant ainsi un manque à gagner estimé à 1,1 milliard d'euros pour les entreprises. Les directions financières devront continuer à intégrer cette taxe dans leurs prévisions budgétaires.
Absence de hausse de la flat tax
Point positif pour les investisseurs et les entreprises, la flat tax (prélèvement forfaitaire unique) sur les revenus du capital reste inchangée à 30 % et non à 33 % comme évoqué précédemment. Cela garantit une certaine stabilité pour les stratégies de rémunération et de distribution de dividendes.
Taxation accrue des mutuelles et assurances santé
Les mutuelles et assurances santé seront davantage taxées, à hauteur d'un milliard d'euros, pour compenser l'abandon de la baisse du taux de remboursement par la Sécurité sociale. Cette mesure pourrait entraîner une hausse des coûts de couverture santé pour les entreprises et leurs salariés.
Objectif budgétaire ajusté mais ambitieux
Le déficit public pour 2025 est désormais fixé à 5,4 % du PIB, contre 5 % dans le précédent projet. Bien que moins ambitieux, cet objectif reste un défi, nécessitant une contribution importante des entreprises au redressement des finances publiques.
Des conséquences pour les directions financières
Les directions financières des entreprises devront s'adapter à ce cadre budgétaire plus contraignant :
- Anticipation fiscale : Intégrer la surtaxe d'impôt sur les sociétés dans les prévisions de trésorerie.
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- Optimisation des coûts : Identifier des leviers pour absorber les hausses de charges fiscales et indirectes.
- Suivi des opportunités : Profiter de la baisse des coûts énergétiques pour investir dans des solutions durables.
- Dialogue renforcé : Travailler étroitement avec les banques et les investisseurs pour sécuriser les financements dans un contexte économique plus incertain.
Le budget 2025, bien que restrictif, offre des pistes pour renforcer la résilience financière des entreprises. Les directions financières joueront un rôle crucial pour transformer ces défis en opportunités.
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