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IFRS 3 / IFRS 8 : bien mais peut mieux faire

La Société française des analystes financiers (SFAF) fait le point sur les normes IFRS 3 et IFRS 8, cinq ans après leur mise en oeuvre. Un bilan nuancé

Publié par Yann Petiteaux le - mis à jour à
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IFRS 3 / IFRS 8 : bien mais peut mieux faire

" Par rapport à l'enfer, c'est mieux, mais ce n'est pas encore le paradis ", résume Jean-Baptiste Bellon, vice-président de la commission Comptabilité et analyse financière de la Société française des analystes financiers (SFAF) dont le Centre de formation organise, ce jeudi 19 juin à Paris, une conférence autour des normes IFRS 3 et IFRS 8, cinq ans après leur mise en oeuvre. " Globalement, le bilan est positif dans la mesure où nous allons vers des normes cohérentes sur l'ensemble de l'espace européen, mais il reste encore par mal de choses à améliorer ", estime Jean-Baptiste Bellon.

Manque de rigueur dans l'information

La norme IFRS 8 porte sur l'information sectorielle des entreprises. " C'est un enjeu très important, car ce type d'information représente 80 % de notre consommation de chiffres autour des grandes entreprises, note Jean-Baptiste Bellon. C'est une norme très utile pour comprendre le business model d'un groupe qui est actif sur plusieurs secteurs, comme Bouygues par exemple. " Si, en règle générale, les entreprises jouent le jeu, la SFAF regrette un manque de rigueur dans l'information. " Pour l'observateur externe, c'est très utile de disposer des mêmes informations que celles utilisées par le management, mais les indicateurs choisis par celui-ci sont par essence plutôt subjectifs et ne permettent pas forcément la comparaison d'une entreprise à l'autre. "

Dépréciation du goodwill

Bilan mitigé également en ce qui concerne la norme IFRS 3 relative aux fusions-acquisitions. Celle-ci demande la détermination du prix d'achat, de l'acquéreur et du goodwill. " On apprécie l'idée de trouver un prix et un acquéreur, commente Jean-Baptiste Bellon. Mais nous ne pensons pas que le choix de déprécier le goodwill plutôt que de l'amortir, comme c'était le cas avant, apporte une meilleure information sur la performance des acquisitions. "

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