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Sinistre IARD : comment faire face et s'y préparer
Le chiffre fait froid dans le dos. Selon l'INRS (Institut national de recherche et sécurité), près de 70 % des entreprises victimes d'un incendie disparaissent à la suite du sinistre. Quelle que soit sa taille ou son activité, aucune entreprise n'est à l'abri des dangers que les assureurs regroupent sous l'acronyme IARD (incendie, accidents, risques divers). Une épée de Damoclès dont l'éventualité est bien réelle et qui, par conséquent, doit faire l'objet d'une préparation minutieuse. Avec le Daf en première ligne. " Au moment du sinistre, c'est déjà trop tard, insiste Francis Wautier, directeur des règlements de sinistres chez AXA Entreprises. L'essentiel se joue en amont. " L'anticipation d'un éventuel sinistre passe naturellement par le respect des règles de base en matière de prévention et de sécurité. Tout ce qui permettra de limiter le risque de survenance d'un accident et, le cas échéant, de minimiser les dommages causés par celui-ci. " Il faut conserver systématiquement tout ce qui peut justifier que l'on est bien à jour en matière de sécurité (vérification de l'électricité, des sprinklers, des extincteurs...) ", précise l'expert. Une relation suivie avec l'assureur-conseil est également un prérequis.
" On constate de temps en temps que des clients ont négligé de nous informer de certains changements intervenus dans l'entreprise, comme le lancement d'une nouvelle activité ou la construction d'un bâtiment, note Francis Wautier. Au fil du temps, le contrat d'assurance peut devenir inadapté, ce qui pose le risque d'une sous-assurance de l'entreprise et donc d'une mauvaise indemnisation. " Toujours en amont, il convient de cartographier l'ensemble des risques liés à l'activité et l'environnement de l'entreprise afin d'en anticiper les conséquences éventuelles. " Même pour une petite entreprise, il peut être pertinent d'établir un plan de prévention des risques ", conseille Jean-François Sutter, directeur de l'indemnisation IARD chez Allianz. Et donc de se demander, par exemple, ce que l'on ferait si un bâtiment nécessaire au fonctionnement de l'entreprise était détruit par un incendie ou une inondation : est-ce que je disposerais d'un site de secours ? Aurais-je des confrères susceptibles de me prêter un local ? Devrais-je avoir recours à la sous-traitance ? Dans cette réflexion, le Daf peut se faire accompagner de son assureur. L'objectif final étant d'élaborer un plan de secours et d'optimiser la couverture financière des risques de l'entreprise. " Les entreprises qui disparaissent à la suite d'un sinistre grave sont souvent celles qui ont été mal assurées ", insiste Francis Wautier.
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