Revue de presse pour directeurs administratifs et financiers (semaine du 17 mai 2021)
Cette semaine dans la presse éco-finance, le spectre de l'inflation refait surface alors que le gouvernement français pauffine ses mesures d'aides à la relance des entreprises à renfort d'obligations relance et de procédures collectives simplifiées avec étalement des dettes. Bonne lecture !
Obligations relance : un lancement espéré d'ici l'été
Après avoir clôturé le dossier des prêts participatifs relance, la Fédération française de l'assurance (FFA) et le Trésor s'attellent enfin, avec l'association professionnelle France Invest, au deuxième instrument de financement du plan France Relance : les obligations relance. Ces instruments seront souscrits par des sociétés de gestion dans le cadre de fonds spécifiques, avec une garantie d'Etat (30 % maximum). Le prix du crédit devrait être assez similaire à celui des prêts participatifs, de l'ordre de 4-5 % pour les PME et 5-6 % pour les ETI, avec une possible prime de risque pour les obligations, plus risquées. Elles seront remboursables in fine, au terme d'une durée de huit ans, ce qui en fait un instrument très proche des fonds propres. L'enveloppe souhaitée par Bercy est de 6 milliards d'euros pour environ 2.000 PME, mais rien n'est encore arrêté. D'autant qu'il s'agit d'un montant conséquent à investir et que l'horloge tourne : la Commission européenne a limité au 30 juin 2022 la distribution des obligations et prêts relance. Or, une équipe de private equity ne peut traiter que 30 à 40 dossiers au maximum par an. >> Lire l'article complet sur le site Les Echos
Climat : la résolution de Total ne fait pas l'unanimité chez les investisseurs
Le 28 mai prochain est une date clé pour Total. Le géant pétrolier et gazier s'apprête, en effet, à faire voter, lors de son assemblée générale, une résolution sur sa stratégie bas carbone à l'horizon 2030. Mais les efforts de Total pour le climat, qui multiplient les investissements dans le solaire et l'éolien, ne convainquent pas tous les investisseurs. La société de gestion Meeschaert et le gestionnaire de fonds OFI Asset Management ont annoncé qu'ils voteraient contre la stratégie climat de Total lors de son assemblée générale, estimant que l'entreprise devait faire plus d'efforts. La prise de position de ces deux petits actionnaires ne devrait toutefois pas mettre en péril la résolution de la direction. >> lire l'article complet sur le site La Tribune
Le risque d'un retour de l'inflation n'est pas une chimère
Les prévisions d'inflation, comme celles sur le niveau des devises, font partie des exercices les plus périlleux pour les économistes. Il est légitime de suspecter que la longue tendance de désinflation des dernières décennies puisse être mise à mal, juge Didier Saint-Georges, membre du Comité d'investissement stratégique de Carmignac. En 2021, le spectre d'une résurgence d'inflation est de nouveau brandi. A très court terme, le phénomène semble en effet assez imparable, car, mesuré sur un an glissant, il est assez logique que les prix à la consommation soient, dans les prochaines semaines, plus élevés que lorsque les consommateurs étaient confinés chez eux, au printemps 2020. Aux Etats-Unis, dont l'économie a déjà largement rouvert, le phénomène est déjà visible et l'indice des prix pour le mois d'avril a surpassé toutes les prévisions des économistes. >> Lire l'article complet sur le site Le Monde
La France présente sa feuille de route pour un cloud " souverain " et " de confiance "
Bruno Le Maire a présenté aujourd'hui (17 mai), la stratégie française en matière de cloud, annonçant le lancement d'un label de " cloud de confiance " pour assurer une " protection maximale " des données tout en s'affranchissant des risques extraterritoriaux, américains notamment. En plus du volet investissement - à hauteur de 107 millions d'euros dans le cadre de France Relance -, le gouvernement a annoncé le lancement d'un label de " cloud de confiance ". il devrait à l'avenir davantage garantir l'imperméabilité aux lois extraterritoriales. Bruno Le Maire a d'ailleurs évoque deux conditions pour obtenir cette certification : que les serveurs soient en France et que les entreprises qui vendent ces services soient possédées par des Européens. >> Lire l'article complet sur le site Euractiv
Back Market lève 276 millions d'euros malgré une taxe qui pourrait entraver son modèle
Back Market devient une licorne. La GreenTech, spécialiste de la vente d'appareils électroniques reconditionnés, a levé 276 millions d'euros dans le but d'accélérer son expansion internationale. Goldman Sachs Growth Equity, Aglaé Ventures, Eurazeo et daphni ont participé à ce tour de table mené par General Atlantic, connu pour avoir soutenu Facebook, Snapchat ou Lenovo. Mais cette levée a un goût amer : un projet gouvernemental de redevance pour copie privée sur ce type de produits pourrait chambouler son modèle. Or, ce projet de taxer les téléphones reconditionnés en leur appliquant " une redevance copie privée " , porté par le ministère de la Culture, ferait " augmenter le prix de vente des téléphones reconditionnés de plus de 10 % " , avait dénoncé en février le SIRRMIET (Syndicat interprofessionnel du reconditionnement et de la régénération des matériels informatiques, électroniques et télécoms). >> Lire l'article complet sur le site Maddyness
Dette : ce que l'exécutif propose pour aider les petites entreprises
Un amendement gouvernemental a été déposé dans le projet de loi de gestion de la sortie de crise sanitaire pour les petites entreprises confrontées à des problèmes de dette. Bercy et la Chancellerie ont travaillé sur une procédure collective rapide. La proposition présentée au sénat consiste à créer " une procédure rapide destinée aux entreprises de moins de 20 salariés et ayant moins de 3 millions d'euros de montant de passif déclaré ". Les entreprises visées sont celles qui n'avaient pas de difficultés financières avant la crise. L'objectif du gouvernement est de permettre aux sociétés de petite taille de négocier un rééchelonnement avec tous leurs créanciers, les étalements de dette pouvant aller jusqu'à 10 ans. Concrètement, la procédure simplifiée aurait une durée de 3 mois, contre 6 mois au minimum dans les procédures collectives classiques. Les contraintes seraient allégées, avec l'intervention d'un mandataire unique désigné par le tribunal et une déclaration de passif qui éviterait de longues vérifications. Par ailleurs, les problématiques sociales seraient écartées de la procédure. Le dispositif serait accessible pendant 2 ans. >> Lire l'article complets sur le site Les Echos
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