Revue de presse pour directeurs administratifs et financiers (semaine du 17 janvier 2022)
Cette semaine dans la presse éco-finance l'inflation est sans surprise au centre des préoccupations avec en ligne de mire des questions sur la gestion de la dette publique, l'efficacité du plan de relance et l'investissement de long terme. Bonne lecture !
Inflation : bien rédiger ses devis pour pouvoir réviser ses prix
Face à la hausse du prix des matières premières, des transports et de l'énergie, certaines entreprises voient fondre leurs marges. D'autres sont contraintes d'augmenter leurs prix. Pour éviter tout litige avec ses clients et fournisseurs, mieux vaut bien rédiger ses devis et contrats ! Willy Cousin, chargé des relations entreprises pour la Fédération française du bâtiment (FFB) dans la Mayenne, donne un premier conseil : rédiger " des devis valables deux semaines, voire un mois maximum ". Les entreprises doivent aussi faire attention aux bons de commande qui s'ensuivent. Si le délai est court entre l'acceptation et la réalisation de la prestation, les risques sont limités. Mais si le délai est plus long, des modifications de prix peuvent survenir. Une clause de révision peut être prévue en amont, doit être rédigée clairement comme telle et acceptée par les deux parties dans le devis. Mais elle ne joue que s'il y a évolution de l'indice. Les devis et contrats peuvent aussi comporter une clause dite d'imprévision en cas d'événements inopinés. Mais cela reste à manier avec précaution. >> Lire l'article complet sue le site Les Echos
Dette publique : la Banque de France juge "irresponsable" de parier sur un "maintien des taux bas"
Alors que la normalisation des politiques monétaires gagne du terrain aux Etats-Unis et au Royaume-Uni, notamment pour tenter d'enrayer une inflation galopante, le gouverneur de la Banque de France appelle à anticiper à un tel mouvement en zone euro. Aussi, pour que la France soit protégée en cas de remonter des taux, François Villeroy de Galhau estime qu'il faut réduire la dette publique française.D'autant plus qu'un autre risque pèse sur le financement des Etats. En zone euro, la Banque centrale européenne a confirmé la fin du programme d'achats d'urgence face à la pandémie (PEPP). En Europe, le débat sur l'évolution du pacte de stabilité - et notamment le niveau de créances acceptable - est de nouveau au coeur d'une joute franco-allemande. Paris a fait de l'avènement d'un "nouveau modèle de croissance" l'un des sujets prioritaires de sa présidence du conseil de l'UE au premier semestre, avec notamment un sommet en mars à Paris qui y sera consacré. >> Lire l'article complet sur le site La Tribune
Plan de relance, quel bilan pour les entreprises ?
Quelques mois seulement après le début de la crise sanitaire en France, le gouvernement lançait, en septembre 2020, son grand plan de relance de 100 milliards d'euros destiné à aider les entreprises à redémarrer leurs projets de développement. Si ces dernières ont parfois pu être déroutées par la diversité des aides offertes et leur mode de distribution, elles saluent néanmoins l'efficacité de la démarche. Quinze mois plus tard, à la fin du mois de décembre dernier, 70 % du plan avait été engagé sur les trois axes d'intervention, à savoir l'écologie, la cohésion sociale et la compétitivité. Dans ce dernier domaine, 18 milliards d'euros, dont 10 milliards d'euros de baisse d'impôts de production, ont été mobilisés pour soutenir les investissements des entreprises. Parmi les mesures dédiées à la compétitivité, l'aide à la digitalisation de l'industrie a, par exemple, été particulièrement plébiscitée. >> Lire l'article complet sur le site Option Finance
La CDC pointe les défaillances de marché dans l'investissement de long terme
Un rapport d'experts, réalisé à la demande de la Caisse des Dépôts, présente 21 propositions pour accroître l'investissement de long terme en Europe. Compte tenu des ressources d'épargne abondantes et de la politique accommodante des banques centrales, le manque d'investissement de long terme répond avant tout à un problème d'allocation et de signal prix, selon le groupe de réflexion. Une part importante des investissements de long terme sont considérés comme non rentables par les marchés, car ils ne tiennent pas compte des externalités négatives et positives. Parmi les propositions, le groupe soutient le projet de taxonomie européenne et la mise en place d'un reporting extra-financier (CSRD) " fiable et exigeant ". Les rapporteurs militent pour des mesures comptables adaptées à la gestion de long terme. Par ailleurs, le groupe souhaite remettre au goût du jour les mécanismes de titrisation à condition " de les assortir de conditions et de contrôles permettant à l'Etat de vérifier que les marges de financement dégagées par ces opérations soient utilisées pour des investissements de long terme ". >> Lire l'article complet sur le site L'Agefi
" Il est temps de cesser de confondre croissance et développement "
L'économiste Gabriel Colletis voudrait en finir avec le débat stérile sur " ni croissance, ni décroissance " et plaide, dans une tribune au " Monde ", pour un nouveau modèle de développement. "La notion de développement renvoie dos-à-dos ceux pour lesquels sans croissance il n'est point de salut pour assurer le pouvoir d'achat, l'emploi et le remboursement des dettes de l'Etat... et ceux qui estiment, au contraire, que la croissance est incompatible avec la survie d'une planète confrontée à la déraison de l'activité des hommes. Que nous suggère la notion de développement ? Que l'on peut se développer sans croître. Un développement sans croissance en volume permettra de concilier ce qui est apparemment inconciliable : la satisfaction des besoins fondamentaux et la protection de la nature. Il suppose de renoncer à la production comme à la consommation de masse, de tourner la page du fordisme..." >> Lire la tribune complète sur le site Le Monde
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