Revue de presse pour directeurs administratifs et financiers (semaine du 10 février 2020)
Au programme cette semaine : des introductions en Bourse souvent décevantes pour les PME, des divergences fiscalo-comptables en vue sur le chiffre d'affaires et l'écosystème identifié comme levier de croissance mais sous-investit par les entreprises.
Pourquoi les introductions en Bourse de PME sont si décevantes
Une étude réalisée par les auteurs du Vernimmen Pascal Quiry et Yann Le Fur montre que la performance moyenne (hors dividende) des 101 sociétés introduites en bourse depuis 2014 est de - 33 %. Et encore, les sorties de cote pour faillite ou rachat ont été exclues. En comparaison, sur cette période, les deux indices de référence pour les petites et moyennes capitalisations, le SBF 120 et le CAC 40 Mid & Small, ont grimpé de 36 et 55 %. Et seules 13 % des petites capitalisations dans le vert depuis leur IPO. Les raisons de cette sous-performance sont multiples : un modèle économique moins assuré pour les PME, une annonce d'objectifs peu réaliste au moment de l'IPO, ou encore l'absence d'investisseurs institutionnels et une absence de liquidité qui accentue les mouvements. >> Lire l'article complet sur le site Les Echos
Epargne durable : une offre croissante pour les particuliers, mais toujours peu lisible
L'encours des fonds durables ouverts aux épargnants français a presque doublé en un an, à 278 milliards d'euros à la fin 2019. La finance durable n'est pas uniquement l'apanage des investisseurs institutionnels. L'épargne durable distribuée auprès des investisseurs particuliers fait aussi son chemin. C'est ce que montre le dernier indicateur de Novethic, à la fois institut de recherche et média spécialisé dans la finance durable. Le boom du marché des fonds durables pour les particuliers en France est tiré par trois moteurs. Le premier est la loi Pacte qui oblige la diffusion d'au moins un produit labellisé (ISR, GreenFin ou solidaire) dans le cadre de l'assurance vie. Ensuite, la logique de gamme des sociétés de gestion. Dernier facteur: l'apparition d'une course aux labels à l'échelle européenne. >> Lire l'article complet sur le site La Tribune
Vers une divergence fiscalo-comptable en matière de chiffre d'affaires ?
Le chiffre d'affaires est le chiffre d'affaires. En comptabilité, comme en fiscalité : les règles étaient jusqu'à présent les mêmes et la " connexion comptabilité - fiscalité " s'imposait comme une évidence. Malheureusement, un arrêt récent du Conseil d'Etat ébranle cette connexion. Appelé à se prononcer sur un dossier bancaire, il a réfuté, fin 2019, une règle établie en 2009 par l'Autorité des normes comptables (ANC). Or, si le futur règlement sur le chiffre d'affaires était adopté en l'état, la décision du Conseil d'Etat risquerait d'aboutir à de nombreuses situations de déconnexion ubuesques et à une complexification sans précédent pour les entreprises ! Il faut que l'ANC obtienne dès aujourd'hui des garanties fiscales assurant l'avenir du maintien de la connexion du chiffre d'affaires. C'est primordial pour les entreprises, qui doivent avoir les mêmes règles de détermination de leur chiffre d'affaires dans leurs comptes consolidés, comptes sociaux et résultats fiscaux. >> Lire l'article complet sur le site Les Echos
Les milliards verts de l'UE et de la BEI se recoupent
En 2019, la Banque européenne d'investissement (BEI) a décidé d'arrêter d'accorder des prêts qui financent les énergies fossiles. Un changement de cap qui va au delà du simple abandon du charbon et du gaz. Dans sa liste de critères d'investissement mis à jour en novembre, la BEI indique qu'elle ne financera plus en Europe d'énergies fossiles qui n'incluent pas de système de captage du CO2. La taxonomie de l'UE représente une nouvelle liste de critères qui définissent ce qui constitue - et plus important, ce qui ne constitue pas - un investissement vert. L'accord doit encore faire l'objet d'une approbation finale. La moitié des prêts de la BEI sera conforme à la taxonomie de l'UE d'ici à 2025. >> Lire l'article complet sur le site Euractiv
Le fonds d'ODDO BHF utilise l'intelligence artificielle pour repérer les pépites dans lesquelles investir
ODDO BHF, groupe financier franco-allemand spécialisé dans la gestion d'actifs, annonçait le lancement de ODDO BHF Artificial Intelligence. Ce fonds thématique, qui a nécessité 18 mois de recherche, a pour but d'identifier des actions dans des sociétés de toutes tailles, à l'échelle mondiale, et qui développent ou utilisent l'intelligence artificielle. Mais ODDO BHF a aussi décidé d'utiliser l'intelligence artificielle pour mieux identifier les pépites spécialistes de l'IA à travers le monde. Le fonds s'intéresse également à des sociétés directement impliquées dans la chaîne de valeur de l'IA ou qui utilisent l'IA pour améliorer leur propre chaîne de valeur. >> Lire l'article complet sur le site L'Usine digitale
Le paradoxe de l'écosystème
Dans de nombreux secteurs, les dirigeants d'entreprise sont convaincus que l'écosystème est un levier de croissance. Pourtant, les investissements, financiers et humains, ne suivent pas. Une étude de BearingPoint (menée auprès de 525 dirigeants dans cinq secteurs, en Allemagne, aux Etats-Unis, en France, au Royaume-Uni et à Singapour) sur le développement des écosystèmes met en évidence un paradoxe étonnant : si les écosystèmes sont jugés essentiels l'investissement en la matière reste minimal. Indépendamment de leur secteur d'activité, les entreprises qui cherchent à maximiser l'effet de réseau doivent se positionner en " orchestrateur d'écosystème " en créant un environnement technologique propice (plateforme digitale, SI ouverts vers l'extérieur...), une marque forte et une gouvernance adaptée. >> Lire l'article complet sur le site Harvard Business Review France
" Nous arrivons à la fin d'un cycle et personne ne sait quelle sera la prochaine vague "
Présent dans la Silicon Valley depuis plus de dix ans, Henri Deshays, associé du fonds français Newfund, pose un regard sans concession sur l'écosystème français mais aussi sur les dérives américaines. Pour lui, la Valley n'est pas un incontournable. Il encourage les entrepreneurs à plutôt profiter des écosystèmes régionaux thématiques aux États-Unis pour faire décoller leur startup. D'autant que la Silicon Valley est en pleine mue. "Dans les années 70-80, il y eu les semi-conducteurs. Dans les années 90, le Web puis le mobile dans les années 2000. Nous sommes aujourd'hui arrivés à la fin d'un cycle et personne ne sait quelle sera la prochaine vague", observe l'investisseur. L'écosystème doit déjà composer avec les monstres qu'il a engendrés : des entreprises sur-valorisées qui passent aujourd'hui sous les fourches caudines d'investisseurs échaudés. Uber, WeWork et plus récemment Casper sont "des exubérances traitées par le marché lui-même." >> Lire l'article complet sur le site Maddyness
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