Revue de presse pour directeurs administratifs et financiers (semaine du 29 mai 2023)
Cette semaine, le climat, la transition vers une économie plus vertueuse, plus sobre et la finance durable occupent l'essentiel des colonnes de la presse éco-finance. Les actions des acteurs privés comme publics y sont détaillées. Bonne lecture !
« Quatre leviers d'action pour les entreprises soucieuses d'aligner leurs pratiques et leurs discours en faveur d'un développement plus durable »
Julie Battilana et Anne-Claire Pache, professeures en écoles de management, fournissent dans une tribune au « Monde » plusieurs pistes pour former des manageurs capables de concilier profit et impact. La loi Pacte (plan d'action pour la croissance et la transformation des entreprises), adoptée en mai 2019, a créé le statut de société à mission permettant aux entreprises qui le souhaitent de se fixer une « raison d'être » et de viser, outre la performance économique, un impact social et environnemental positif évalué par une instance extérieure. Quatre ans plus tard, plus de mille sociétés françaises, parmi lesquelles Danone, La Poste, Crédit mutuel, Arkéa ou la MAIF, ont opté pour ce statut. Après un démarrage timide, ce nombre connaît, selon le Baromètre de l'observatoire des entreprises à mission de mars 2023,une progression régulière, d'autant plus que, dans un contexte de pénurie de jeunes talents, ce statut se révèle un atout pour recruter et fidéliser. Un certain succès semble donc au rendez-vous. Mais la conciliation entre objectifs financiers d'une part et mission d'autre part n'a cependant rien de simple. La recherche de la performance économique prend facilement le pas sur la mission qui, de son côté, requiert parfois des investissements à fonds perdu. >> Lire l'article complet sur le site Le Monde
Environnement : un guichet pour aider les entreprises innovantes à « casser les blocages juridiques »
Le gouvernement veut développer son système France expérimentation, qui permet d'obtenir des dérogations juridiques pour monter des projets innovants bloqués par la législation. Un dispositif particulièrement adapté aux sujets environnementaux. Conscient de la complexité, voire des conséquences parfois dommageables de certaines réglementations pour les entreprises innovantes, le gouvernement veut faire mieux connaître son dispositif France expérimentation. Celui-ci permet d'obtenir des dérogations juridiques pour permettre à certains projets innovants de voir le jour, même si la législation ne le permet pas en l'état. Le ministre de la Fonction publique, Stanislas Guerini, vient d'en dresser le bilan à l'occasion du sommet Choose France. « Faciliter, accélérer et encourager les projets d'innovation en levant dès que possible les freins juridiques : c'est ce que fait France expérimentation », a-t-il expliqué. Un dispositif, selon lui, « unique en Europe, qui a déjà accompagné plus de 150 projets ». >> Lire l'article complet sur le site Les Echos
Accusé d'« inaction climatique », TotalEnergies au tribunal face aux ONG
Le géant de l'énergie se retrouve au tribunal de Paris ce mercredi 31 mai. Une coalition d'ONG et de collectivités dont la ville de Paris, demande à la justice de contraindre TotalEnergies d'aligner sa stratégie climatique sur l'accord de Paris. TotalEnergies est sous pression. Dans l'immédiat, la coalition souhaite que le magistrat d'ordonner à TotalEnergies de « suspendre les projets d'exploration et d'exploitation de nouveaux gisements d'hydrocarbures n'ayant pas fait l'objet d'une décision finale d'investissement », et ce jusqu'au jugement de l'affaire sur le fond. La décision des juges n'est pas attendue avant 2024 ou même 2025. Toutefois, cette audience sera une des premières occasions de voir ferrailler le groupe français contre la coalition de six ONG (Sherpa, France Nature Environnement,...) et seize collectivités (les villes de Grenoble, Bayonne ou Nanterre, notamment) qui l'accusent d'« inaction climatique ». >> Lire l'article complet sur le site La Tribune
Les grandes écoles se lancent dans la finance décentralisée
Réservée jusqu'alors à des profils de programmeurs, la finance décentralisée, dont le fonctionnement s'appuie sur la blockchain, s'ouvre aux cadres de la finance traditionnelle, avec l'arrivée de formations spécifiques dans les grandes écoles françaises. Malgré l'éclatement de la bulle des crypto-actifs en 2022 et l'effondrement de la valeur de marché des actifs de la finance décentralisée, ces premières formations continues sur la blockchain et la DeFi (decentralized finance) rencontrent un franc succès. Certes, l'offre de formation est encore limitée : parmi les institutions reconnues par l'Etat, seules deux grandes écoles, l'Ecole polytechnique et l'Université Paris Dauphine - PSL, ont déjà mis en place des certificats autour de la finance décentralisée. Dans les grandes lignes, les deux formations se ressemblent : les cours présentent une vision d'ensemble de la blockchain et insistent en particulier sur la finance décentralisée avec une part importante consacrée à la pratique. >> Lire l'article complet sur le site Option Finance
Des acteurs financiers appellent les entreprises à communiquer leurs données climatiques
Près de 300 institutions financières ont lancé un appel aux entreprises à fort impact climatique à publier leurs chiffres complets d'émissions de gaz à effet de serre, parmi lesquelles Tesla, Spotify ou ExxonMobil, via le CDP, l'organisation de référence qui recueille déjà les données carbone de plus de 18.000 entreprises. «Un nombre record de 288 institutions financières représentant près de 29.000 milliards de dollars d'actifs appellent les entreprises ayant un fort impact sur l'environnement à divulguer leurs données environnementales par l'intermédiaire de CDP», a annoncé l'organisation à but non lucratif (anciennement appelée Carbon Disclosure Project), dans un communiqué mercredi. Le CDP fait remplir, sur la base du volontariat, à des milliers d'entreprises chaque année un questionnaire détaillé sur la source et les volumes de leurs émissions de gaz à effet de serre ; ces données sont ensuite accessibles notamment par les investisseurs qui voudraient connaître l'empreinte carbone de telle ou telle entreprise. >> Lire l'article complet sur le site Le Figaro
Économie circulaire, sobriété et... innovation
Conscientes du changement profond de paradigme, les entreprises ont investi le champ de l'économie circulaire. Elles sont pour certaines contraintes, pour d'autres enthousiastes, de revoir leur mode de production de biens et de services de manière durable. Or la sobriété est intimement liée aux schémas déployés dans l'économie circulaire. À titre d'illustration, à l'instar des évolutions en matière de consommation énergétique, c'est la fin de l'abondance pour l'eau et la sobriété est désormais perçue comme la clé des nouveaux modes de consommation. Consommer mieux, plus rationnellement et donc avec une plus grande sobriété est une évidence, mais des solutions technologiques existent et elles passent, comme souvent, par l'innovation. Or l'innovation ne fait pas partie des sept piliers définissant l'économie circulaire et ne figure pas non plus dans les indicateurs de suivi publiés par l'Etat. Dans ce contexte, afin de favoriser rapidement le nécessaire développement de l'économie circulaire, pourquoi ne pas intégrer l'innovation dans les sept piliers structurants et la décliner dans les indicateurs de suivi pour favoriser la transition par l'innovation ? Cela permettrait à l'évidence d'accroître le champ des possibles de l'économie verte. >> Lire l'article complet sur le site Harvard Business Review France
Télétravail : sommes-nous allés trop loin ?
Plutôt que de chercher à revenir sur cette avancée forte qu'est le télétravail, les entreprises doivent s'appuyer sur leurs équipes pour construire des collectifs de travail, recommandent Marie Lacroix et Gaëtan de Lavilléon. Plusieurs grands noms du secteur de la tech se sont exprimés récemment dans les médias pour s'opposer au télétravail. Elon Musk est le dernier en date à le remettre en question. Alors qu'en penser ? Si le travail à distance apporte plus de flexibilité et un sentiment de pouvoir mieux s'organiser, il comporte cependant un risque majeur pour deux aspects clés du travail en équipe : le capital social et l'innovation. En psychologie, le capital social se réfère aux avantages que nous tirons de nos interactions avec des personnes-ressources (famille, amis, collègues), qui nous fournissent notamment un soutien émotionnel ou des opportunités de collaboration précieuses. Au travail, c'est un prédicteur fort d'engagement, de santé et de bien-être. >> Lire l'article complet sur le site Les Echos
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