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La directive CSRD vecteur de transformation de l'information sur les entreprises

76 % des entreprises européennes non soumises à la directive CSRD ont l'intention d'aligner partiellement ou totalement leurs informations sur le développement durable avec ses exigences, selon une enquête commandée par la société Workiva.

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La directive CSRD vecteur de transformation de l'information sur les entreprises

La troisième enquête annuelle 2024 ESG Practitioner Survey rassemble les réponses de plus de 2 000 professionnels impliqués dans le reporting d'entreprise, y compris des professionnels de la finance et de la comptabilité, du développement durable, de la gestion du risque et de l'audit interne en Amérique du Nord, en Europe et en Asie.

« L'adoption de la directive CSRD a été un moment charnière, marquant la première réglementation majeure appelant à un reporting financier et de durabilité intégré avec l'assurance d'une tierce partie. Aujourd'hui, alors que les entreprises du monde entier se préparent à publier leurs premiers rapports CSRD obligatoires en 2025, nous constatons que l'impact du texte s'étend bien au-delà de ceux qui sont soumis à la réglementation, déclare Paul Volpe, Senior Vice President of Growth Solutions chez Workiva. La CSRD a amorcé un virage mondial vers l'intégration assurée des rapports, les chefs d'entreprise reconnaissant la demande du marché pour des données contextuelles, transparentes et crédibles qui répondent aux attentes des parties prenantes. »

Les spécialistes acceptent le changement malgré les difficultés

Dans l'ensemble des disciplines, les répondants citent presque unanimement la conformité aux nouveaux mandats comme le défi le plus pressant auquel sont confrontées les équipes de reporting et le volume des exigences auxquelles elles doivent faire face comme leur principale préoccupation en matière de conformité. Cependant, la majorité des professionnels attestent également de la valeur du reporting, 86 % des répondants européens, parmi lesquels 89 % des Français, reconnaissant que le fait de disposer d'un programme de reporting ESG solide donnera à leur organisation un avantage concurrentiel.

Pour 81 % des répondants européens, dont 84 % des Français, l'intégration des données financières et de développement durable permet une meilleure prise de décision qui peut améliorer la performance financière d'une entreprise, et 91 % des Français (contre 87 % au niveau européen) pensent que le reporting intégré aura un impact positif sur la création de valeur à long terme d'une entreprise, reflétant des sentiments similaires exprimés par les investisseurs institutionnels dans le rapport intégré « Executive Benchmark 2024 » de Workiva. En outre, 87 % des répondants européens (86 % des Français) reconnaissent que l'obtention d'une assurance sur les données ESG augmente la probabilité qu'une entreprise atteigne ses objectifs.

« Ce qui m'a frappé dans l'enquête 2024 sur les professionnels ESG, c'est que la réglementation sert de catalyseur à l'innovation. Les entreprises saisissent l'opportunité d'améliorer leurs informations sur le développement durable, faisant ainsi des rapports intégrés garantis l'étalon-or de l'information d'entreprise, confie Paul Dickinson, membre du Conseil consultatif ESG de Workiva et président fondateur du CDP. C'est un témoignage de la capacité d'adaptation des spécialistes alors que nous entrons dans une nouvelle ère de transparence des entreprises. Cependant, l'enquête a également révélé que si la majorité des personnes interrogées ont confiance en leurs données, la réglementation pose des obstacles importants à leurs équipes. »

Une majorité de 83 % des répondants à l'enquête au niveau global a reconnu que la collecte de données précises pour répondre aux exigences de la CSRD constituera un défi pour leur organisation. Les résultats de l'étude suggèrent que les professionnels s'attendent à ce que la réglementation accroisse la complexité des rapports sur le développement durable et que les processus de reporting doivent évoluer pour satisfaire aux nouvelles exigences réglementaires.

« L'établissement de rapports intégrés est plus qu'une question de conformité, c'est une nécessité pour démontrer la performance et la valeur dans un paysage concurrentiel. Les chefs d'entreprise et leurs équipes comprennent qu'il s'agit d'une opportunité de transformation qui exige un engagement sérieux et ils se préparent à investir dans des rapports intégrés entre les lignes de métier, accessibles à toutes les parties prenantes et alimentés par l'innovation », conclut Paul Volpe.

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