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Sauver la planète coûterait 2500 milliards de dollars aux entreprises

En se basant sur les réglementations environnementales en vigueur et en discussion, Euler Hermes a calculé combien ces mesures coûteraient aux entreprises : 2500 milliards de dollars. Des investissements nécessaires pour être en conformité, sauver la planète mais aussi continuer à être performant.

Publié par Eve Mennesson le - mis à jour à
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Sauver la planète coûterait 2500 milliards de dollars aux entreprises
© Tony95

Les incendies en Australie le prouvent : il va falloir prendre des mesures environnementales dignes de ce nom pour sauver la planète ! Malgré l'échec de la COP 25, des réglementations environnementales commencent à émerger, notamment en Europe. "Il existe 4 grands types de mesures : celles agissant sur le prix des émissions de CO2, celles qui influencent le mix énergétique, les réglementations relatives à la mobilité, et les taxes et amendes spécifiques à chaque secteur", détaille Catharina Hillenbrand, experte sectorielle chez Euler Hermes.

Facture de 55 milliards de dollars en France

Ces différentes mesures ne seront évidemment pas sans impact sur les entreprises : selon les estimations d'Euler Hermes, qui a étudié les réglementations déjà en vigueur et celles en discussion, elles devraient débourser 2500 milliards de dollars sur les 10 prochaines années pour être en conformité.

En France, la facture s'élèverait à 55 milliards de dollars sur les 10 prochaines années.

Le secteur énergétique mondial va devoir se réinventer

Au niveau mondial, les secteurs les plus touchés seraient l'énergie (qui devra se convertir au renouvelable), suivi par l'acier et le transport (notamment maritime et aérien qui sont de gros émetteurs de CO2).

Ils devraient débourser respectivement 900 milliards de dollars (alors que les réglementations relatives au changement climatique ont déjà coûté 1400 milliards de dollars au secteur énergétique mondial sur les 10 dernières années), 300 milliards de dollars et 55 milliards de dollars.

En France, c'est le transport qui serait le plus impacté par les nouvelles réglementations environnementales, ses émissions de CO2 représentant 38% des émissions françaises totales.

Une question de performance

Si la facture peut sembler élevée, il ne faut pas voir que le mauvais côté de la médaille. Côté face, ces investissements vis-à-vis de l'environnement ne font pas que sauver la planète : ils peuvent rendre les entreprises qui les réalisent plus durablement performantes car mieux adaptées aux marchés futurs. Les clients sont en effet de plus en plus sensibles à l'argument environnemental.

Catharina Hillenbrand invite donc les entreprises à réaliser les investissements dès à présent : "Si notre chiffrage a pour échéance 2030, il faut commencer tout de suite à investir, d'autant plus que certaines réglementations sont d'ores et déjà en vigueur."

A noter : ces investissements environnementaux peuvent faire l'objet de subventions, de crédits d'impôts, etc... Mais aussi de financements préférentiels de la part des établissements financiers qui cherchent à verdir leurs investissements.


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