Comment réussir son pitch ?
Que ce soit face à ses investisseurs, face au Comex ou à ses équipes, le Daf peut être amené à devoir réaliser un pitch. Ce genre d'exercice peut vite tourner au cauchemar en cas de mauvaise préparation. Alors comment parvenir à toucher sa cible grâce à un pitch percutant ? Eléments de réponse avec Eric Salomon, créateur de Time to Pitch.
Dans son nouveau rôle de business partner, le Daf peut être amené à devoir pitcher, qu'il soit face à ses équipes, d'autres membres du Comex ou ses investisseurs. Cette activité peut se révéler être un véritable cauchemar pour un « pitcheur » mal préparé. Pour réussir cet exercice, il faut allier le fond et la forme.
La première chose à avoir en tête est d'être convaincu de ce que l'on va dire, afin d'être convaincant. « Trop souvent, des personnes trop peu habituées à pitcher font des choses un peu exhaustives et trébuchent parce qu'il y a un argument ou un chiffre plus faible que les autres, » explique Eric Salomon, créateur de Time to Pitch, une offre de conseil et formation pour une prise de parole en public impactante. « Il y a un vrai travail préparatoire à faire, afin de voir quels sont ses points forts et ses points faibles. Pour un Daf, il sera important de préparer des explications qui contribuent à faire comprendre les chiffres qu'il donnera. »
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Un moyen d'être convaincant est aussi de connaitre son auditoire, afin de savoir ce qu'il attend. Cela veut dire se mettre à la place de son public et adapter son discours en fonction de ce dernier. « Un mauvais pitcheur est quelqu'un qui parle à un public comme il parlerait à un autre. Or, chaque public a ses propres attentes. Il est nécessaire de s'adapter à sa cible, elle est prioritaire, » poursuit Eric Salomon. Un pitch réussi sera également un pitch qui raconte une histoire. Ou l'importance du storytelling. « Un chiffre, c'est une histoire. Ce chiffre, il vient de quelque part et il va quelque part. La difficulté pour un Daf lorsqu'il s'adresse à un public est de rendre ces chiffres vivants. Il peut le faire en leur donnant du sens. »
Effectuer un switch mental
L'une des plus grosses angoisses du pitcheur est de ne pas réussir à gérer sa peur, son stress et ainsi perdre totalement ses moyens. « La grosse question à se poser est la suivante : "pourquoi a-t-on peur ? » Parce qu'on a peur du regard de l'autre, de son jugement, » poursuit le fondateur de Time to Pitch.
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Pour se libérer de cette peur, Eric Salomon recommande alors d'effectuer un switch mental, en passant de la posture de celui qui est jugé à celui qui est présent pour apporter une réponse. « Simon Sinek, un conférencier anglais, dit qu'il faut passer d'une attitude de taker à celle de giver. Le Daf est celui qui a les chiffres dans sa main et c'est le seul à savoir ce que ces chiffres veulent dire. Il est alors nécessaire qu'il les partage, qu'il les rendent compréhensibles à tous. Il faut donc qu'il se mette dans la posture de celui qui va apprendre aux autres, les enrichir, les inspirer. Au final, le Daf est celui qui apporte à ses collègues des informations qui leur permettent de répondre à toutes leurs interrogations. En quelque sortes, il leur rend service. Alors pourquoi avoir peur, lorsque l'on rend service aux autres, » conclut l'expert.
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