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Parité dans les instances dirigeantes : quels constats en 2024 ?

L'Institut français des administrateurs (IFA) et le cabinet Ethics & Boards viennent de publier la seconde édition de leur baromètre annuel sur la mixité des instances dirigeantes. Cette étude aborde la parité dans les lieux de gouvernance et les comités exécutifs du SBF 120 et du CAC 40.

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Égalité professionnelle entre les femmes et les hommes
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Égalité professionnelle entre les femmes et les hommes

L'impact des quotas

La mixité progresse à la fois dans les conseils d'administration et les instances dirigeantes.

En 2011, la loi Copé-Zimmermann prenait l'initiative d'inciter les entreprises cotées à favoriser la mixité dans leurs conseils. Aujourd'hui, le constat est positif, puisque les sociétés françaises comptent 46,7 % de femmes au sein des conseils d'administration du CAC 40 et 46,4 % pour les sociétés du SBF 120, en légère progression par rapport à 2023 et surpassant ainsi le seuil de 40 % fixé par la loi Copé-Zimmermann. « La mixité est un socle du modèle de gouvernance en France, et je me réjouis de voir à travers ce baromètre le chemin parcouru et les effets de la législation en vigueur », commente Denis Terrien, président de l'IFA.

L'évolution est plus lente mais néanmoins constante au sein des comités exécutifs. 27,4 % de femmes sont membres d'un comité de direction du CAC 40 en 2024 et 27,3 % dans le SBF 120. Des efforts restent à fournir pour atteindre les premiers objectifs fixés par la loi Rixain de 2021, à savoir 30 % de femmes dans les instances dirigeantes à l'horizon 2026.

Une marge de progression sur les postes de présidence et de direction générale

Le baromètre souligne cependant la trop faible représentation des femmes sur les fonctions de présidence et de direction générale. Elles n'occupent en effet que 5 % de ces positions dans le CAC 40 et 10,8 % au sein du SBF 120. Le CAC 40 ne compte que deux présidentes depuis dix ans, tandis que la progression au sein du SBF 120 ralentit considérablement (un seul mandat de plus entre 2023 et 2024 contre neuf mandats de plus entre 2017 et 2023). Le constat est similaire pour les fonctions de direction générale : seuls 7,5 % des postes du CAC 40 sont occupés par des femmes et 11,6 % dans le SBF 120, sans amélioration notable depuis 2022.

« Si les instances dirigeantes des grandes sociétés cotées en France se féminisent grâce à la loi Rixain, il est important que les conseils se saisissent de cet enjeu concernant leur présidence et la direction générale », insiste la fondatrice d'Ethics & Boards Florianne de Saint-Pierre.

Un plafond de verre semble se maintenir. Les chiffres révèlent encore des écarts significatifs entre les femmes et les hommes. C'est pourquoi des actions doivent être menées au-delà de la pression réglementaire et des politiques de quotas. « Nous encourageons une mobilisation des acteurs du monde de l'entreprise à ancrer la diversité au-delà des simples statistiques, en l'intégrant de manière tangible et quotidienne au sein des pratiques d'entreprise », soulignent ainsi Florianne de Saint-Pierre et Denis Terrien.

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