Les secrets des PME où il fait bon travailler
Patrick Dumoulin, directeur France de l'institut Great Place to Work qui récompense, tous les ans, les entreprises où il fait bon travailler, révèle les meilleures pratiques de certaines PME françaises.
Le 20 mars, c'est la journée internationale du Bonheur, décrétée par l'ONU. Et pour de nombreux Français, le bonheur passe avant tout par le bien-être au travail. Or, comme le souligne Patrick Dumoulin, directeur France de l'institut Great Place to Work, "un salarié heureux donnera le meilleur de lui-même dans son travail."
Certains dirigeants l'ont bien compris et regorgent d'imagination pour offrir les meilleures conditions de travail possibles à leurs employés. L'entreprise bretonne Bio 3g (228 salariés) mise sur la formation de ses salariés et y consacre 5% de sa masse salariale (l'obligation légale est de 1,6%). Hitachi Data Systems (149 salariés en France) a mis en place le programme Eagle. Le concept : une pré-sélection de jeunes commerciaux sur CV, puis leur immersion totale dans l'entreprise pendant une journée. La société garde ensuite les mieux intégrés et les plus motivés.
Management et actionnariat
National Instruments (99 salariés en France), pour sa part, a créé La semaine des employés. Une fois par an, pendant une semaine, les meilleurs salariés sont félicités pour le travail accompli et des journées spéciales leur sont dédiées. Une tombola et des jeux-concours sont organisés le dernier jour de cette semaine spéciale.
Quant à Sarenza (150 salariés), la société française a mis en place le programme Parent serein. Ici, les collaborateurs qui reviennent dans l'entreprise après un congé maternité ou paternité, bénéficient de deux semaines pendant lesquelles ils peuvent travailler à mi-temps, s'ils le souhaitent.
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D'autres PME, comme PASàPAS (59 salariés) ont transformé leurs employés en actionnaires. Ainsi, 40% du capital de l'entreprise est détenu par ses salariés. Mieux encore. Tous les collaborateurs de Vermilion Energy France (120 salariés) sont actionnaires de la société, du moment qu'ils sont en CDI. Cela va de la réceptionniste au cadre supérieur.
A noter également que certaines entreprises misent sur des locaux d'exception, comme AOS Studley (181 salariés) ou SAS Institute (environ 300 salariés en France). Cette dernière dispose d'un crèche pour ses collaborateurs, d'une serre où elle fait pousser des légumes, ainsi que d'une salle de sport!
Au final, toutes ces structures ont misé sur la bien-être de leurs salariés. "Et elles ont raison! Une entreprise performante socialement est aussi une entreprise performante économiquement. Le turn-over et l'absentéisme sont plus faibles, les employés prennent plus d'initiatives personnelles et la cooptation fonctionne très bien", affirme Patrick Dumoulin. Mais la clé d'une telle réussite reste l'engagement total du dirigeant. "Rien ne peut se faire sans que le chef d'entreprise ne soit convaincu par l'intérêt de la performance sociale de sa société", conclut-il. La balle est dans votre camp.
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