Quand les solutions XP&A optimisent le pilotage de la performance ESG
Certains aspects du reporting extra-financier deviennent règlementaires. Avec les interconnexions croissantes entre finance et RSE, miser sur les solutions de pilotage de la performance déjà en place est un choix stratégique.
En matière de reporting RSE (Responsabilité Sociétale des Entreprises), les choses bougent en Europe ! Pour satisfaire aux nouvelles obligations, les organisations doivent structurer leurs processus de remontée de données non-financières. Les solutions de planification et d'analyse étendues (soit XP&A, en anglais eXtended Planning and Analysis) peuvent les y aider.
Une obligation de reporting extra-financier étendue
Le rapport extra-financier portant sur les données environnementales, sociales et de gouvernance (ESG) est actuellement règlementé par la directive NFRD (Reporting Non Financier des Entreprises), applicable aux entreprises de plus de 500 salariés affichant un certain seuil de chiffre d'affaires.
Pour répondre aux attentes croissantes des consommateurs mais aussi d'autres parties prenantes comme les banques et les investisseurs, la Commission Européenne a décidé de monter d'un cran la régulation actuelle afin de placer la publication d'informations sur la durabilité au même niveau que celle relative aux informations financières.
Ainsi, à partir de 2023, la directive CSRD (Corporate Sustainability Reporting Directive) remplacera la NFRD en étendant l'obligation de reporting à un plus grand nombre d'entreprises, notamment à toutes celles comptant plus de 250 salariés. Ce nouveau texte vise à ce que les entreprises « communiquent des informations fiables et comparables dont ont besoin les investisseurs et les autres parties prenantes ».
Structurer et digitaliser la remontée de l'information
Avec ces nouvelles obligations réglementaires, des pans entiers de données non-financières deviennent stratégiques : liées notamment aux politiques environnementales des entreprises, mais aussi aux questions de santé, de sécurité au travail ou encore de diversité.
L'enjeu du reporting extra-financier est donc aussi opérationnel : les organisations doivent avoir la capacité de structurer leur processus de remontée de l'information, pour collecter et consolider d'importants volumes de données auprès d'entités réparties dans le monde entier, afin de les communiquer de manière sécurisée, en interne comme en externe.
Les outils pouvant les y aider deviennent dès lors essentiels.
Les données ESG interagissent de plus en plus avec l'information financières, et les interconnexions entre finance et RSE ne vont cesser de s'intensifier avec les nouvelles réglementations impliquant aussi bien les Directions financières que RSE. Dès lors, capitaliser sur les outils de pilotage de la performance déjà en place est une option à considérer.
Automatiser, sécuriser la collecte et la restitution des indicateurs, gagner en agilité
Les outils de planification et d'analyse financières (FP&A) sont tout à fait capables de faire remonter également les informations extra-financières disponibles sur les différents systèmes d'information - ERP, SIRH, supply chain, ... -. On parle désormais de XP&A (Extended Planning & Analysis). Les solutions de pilotage de la performance ainsi étendues présentent de nombreux avantages. En premier lieu celui de la cohérence : un seul et même canal, pour simplifier le flux des informations et réduire le risque de duplication.
Ces outils de pilotage de la performance (ou EPM, pour Enterprise Performance Management) ont la capacité de traiter rapidement des volumétries de données très importantes. Une fois ces données agrégées, elles sont restituées sous forme d'indicateurs de performance dans des tableaux de bord synthétiques qui peuvent être visualisés en ligne et comparés d'une année ou d'une période sur l'autre.
Sur le sujet RSE, l'agilité de la solution de pilotage est clé : l'organisation doit pouvoir apporter des adaptations, définir de nouveaux indicateurs et en supprimer, en fonction des évolutions règlementaires et des évolutions de sa stratégie.
Utiliser les données ESG pour enrichir les budgets et l'analyse des coûts
Intégrées dans un cadre de reporting convergent, dans le cadre d'une stratégie de planification et d'analyse étendue, les données ESG interagissent et affectent les informations financières et opérationnelles pour produire des budgets, des rapports sur les écarts et des prévisions.
Les organisations peuvent ainsi mettre en place un pilotage prospectif de leur stratégie RSE. Dotés d'outils prédictifs et analytiques, les outils EPM permettent de dégager des tendances, de suivre l'atteinte des objectifs et d'engager des actions pour améliorer performances et indicateurs.
Lire aussi : ESG : quelle gouvernance ?
Donner tout son sens à la sustainability
Pour être une entreprise à croissance durable, il ne suffit pas d'afficher un objectif annuel de réduction des émissions ou d'utiliser des composants recyclés dans une des gammes de produits.
Pouvoir visualiser les données ESG en contexte avec les données financières et autres données de planification est essentiel pour rendre les initiatives ESG durables. Intégrer les données ESG aux processus de planification de l'entreprise (effectifs, capacités de production, ventes, stocks, ...) permet d'enrichir les analyses et de simuler des scenarii pour déterminer le plan d'action ESG qui produira les meilleurs résultats en termes de durabilité et de rentabilité.
L'utilisation des données ESG ne doit pas, en effet, se limiter à la publication dans les rapports de développement durable. Le pilotage de la performance ESG doit permettre d'élaborer des plans, des prévisions, des mesures d'atténuation des risques et une stratégie globale, pour enrichir la prise de décision, les plans à long terme et la réputation, grâce à une solution qui facilite l'XP&A ainsi que le reporting et la publication des chiffres.
Evoluer vers un « Social » ROI
Plus qu'une série d'actions ou d'initiatives, une démarche RSE remet de plus en plus en question le processus de création de valeur de l'entreprise, son organisation, et devient un facteur d'amélioration de la performance globale de l'entreprise.
Au-delà de diminuer leurs charges de fonctionnement, nombre d'entreprises commencent à réaliser que leur stratégie RSE peut également leur ouvrir de nouveaux canaux de revenus, voire de nouveaux marchés, du fait notamment de l'attente croissante des consommateurs d'un comportement responsable de leurs marques.
Ainsi s'insinue progressivement dans l'esprit d'un nombre croissant de dirigeants l'idée de mesurer le retour sur investissement (ROI) de leur démarche RSE.
Mais pour mesurer les réelles performances de cette démarche, ces dirigeants vont devoir aborder une notion de ROI élargie (parfois nommée « Social » ROI), non limitée à la dimension financière, et qui inclut les coûts et les bénéfices à la fois sociaux, environnementaux et économiques produits, souvent mesurés dans des applications de gestion de la performance déjà en place dans leur entreprise.
Ainsi, aborder ce ROI en capitalisant sur les solutions de pilotage élargies déjà déployées dans leur entreprise pourrait bien s'avérer pour ces dirigeants la stratégie la plus efficace.
Stratégie d'autant plus efficace que la majorité des éditeurs leaders dans le domaine de l'EPM ont d'ores et déjà enrichi leurs bibliothèques d'applications « prêtes à l'emploi », c'est-à-dire des pré-paramétrages dédiés au sujet RSE, développés par l'éditeur lui-même ou par ses partenaires.
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