Les patrons de PME-ETI n'ont pas une haute opinion de l'administration fiscale
Pour neuf entrepreneurs sur dix, l'environnement fiscal français est défavorable, indique la dernière livraison de l'Observatoire Banque Palatine des PME-ETI*, publiée la semaine où le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, annonçait la mise en chantier de la grande réforme fiscale promise par François Hollande pendant la campagne des élections présidentielles.
L'enquête permet d'analyser la nature du ras-le-bol fiscal des chefs d'entreprise. Ils sont 77 % à trouver la fiscalité " injuste ", presque autant à considérer que la pression fiscale sur leur entreprise augmente et ne sont qu'un petit cinquième à trouver la fiscalité " stable ". Techniquement, un patron sur deux se dit favorable à l'indexation du taux d'impôt sur les sociétés sur le chiffre d'affaires.
Les entrepreneurs et l'administration fiscale
-ils sont un sur cinq seulement à estimer que le fisc " conseille et oriente " les entreprises;
-un quart à juger que l'administration " prend en compte les spécificités sectorielles ", mais cependant près d'un tiers à considérer que leurs interlocuteurs sont " ouverts au dialogue ".
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Succès du crédit d'impôt compétitivité emploi
Près d'un chef d'entreprise sondé sur deux à eu recours au crédit d'impôt compétitivité emploi (Cice) ou prévoit d'y avoir recours. Il n'y a eu en revanche que 15 % des PME-ETI à avoir utilisé le crédit d'impôt recherche (CIR) cette année, une proportion très faible liée, en partie, à la crainte qu'inspire l'administration (45 % des patrons estiment qu'activer un crédit d'impôt " augmente le risque d'un contrôle fiscal ").
*Enquête auprès des dirigeants d'entreprises réalisant entre 15 et 500 millions d'euros de chiffre d'affaires
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